Le Carrefour D’algérie
On se demande souvent pourquoi cette léthargie politique que nous traînons comme des boulets de canons. A ce rythme, l’alternative politique tant souhaitée par tous les acteurs et le citoyen n’est pas pour demain. On sent comme si l’Algérie serait condamnée à un «immobilisme» politique où l’on en vit que sur les polémiques
dont les acteurs ne nous disent pas toute la vérité. Des polémiques qui ne font pas avancer les choses sauf de nous faire «vomir» en ayant honte de nos aînés et «leaders». On sent que ces polémiques ne viseraient qu’à nous «déprimer» et perdre nos repères. La perte d’un repère historique est le meilleur moyen de disloquer tout un peuple et préparer l’effondrement d’un Etat. La Démocratie est avant tout un «mode de vie» et certains l’estiment à une discipline où chacun devrait et devra obéir à un respect et cela envers tout le monde. Le citoyen ou l’homme de la rue devra se conformer à un minimum de règles tout en déléguant indirectement le pouvoir à l’élite pour débattre et approfondir le débat. L’élite et la classe moyenne devront accepter le sacrifice et le prix à payer pour la démocratie et la justice. L’élite est rebelle et souvent provocatrice. Parfois, elle est violente pour secouer le pouvoir et casser un fil tordu, mais une violence plus dans le débat. L’élu est appelé à suivre plus l’élite que son parti. L’élu se rebelle parfois contre son parti, sa direction et sur le «fait accompli». C’est ce qui manque à notre pays. L’élite est comme absente et le citoyen ne la connaît pas. Les intellectuels ont comme abandonné le terrain de la lutte et baissé les bras. Les élus préfèrent gérer leur carrière que d’exprimer. En un mot, ils sont devenus des «khobzistes». Le système n’a pas changé depuis l’indépendance en «muselant» les médias lourds. L’espoir ne peut être redonné à une jeunesse qui se recherche et qui ne cherche qu’à être écoutée et lui faire confiance. A ce rythme, nous risquons de développer une dépendance à la léthargie en refusant le modernisme et l’alternative politique.
26 avril 2010
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