Le Carrefour D’algérie
Après le GNL 16, Oran abrite la réunion des 10 pays qui composent le groupe des 5+5 pour débattre de: «L’environnement et les énergies renouvelables». Réunion de niveau ministérielle, cette rencontre permettra d’évaluer
les progrès accomplis en matière d’élaboration d’une stratégie de préservation des ressources naturelles durablement. Peut-on afficher son optimisme et déclarer d’emblée que les multiples questions liées au devenir de la région sont prises en charge ? Oui mais partiellement. Au plan des approches on peut considérer qu’un travail énorme a été fait et qu’il a donné des résultats certes encore insuffisants, pour répondre aux objectifs visés, mais offrant la possibilité de mieux connaître les phénomènes naturels, qui menacent la région. La technologie et notamment le SIG représente un outil d’observation précieux pour suivre l’évolution des sols et leur dégradation, mais est-il à la portée des pays participants à cette rencontre ? Pas tous. On sait que la technologie est chère, car résultant de la mobilisation des ressources humaines, financières et matérielles, mais là, il s’agit de la préservation d’un ensemble méditerranéen, qui est censé profiter non seulement aux générations actuelles, mais aussi à celles qui sont à venir. A-t-on le droit alors de négocier l’avenir ? L’idée force de ce 5+5 serait justement de faire fi du coût technologique des programmes à développer en commun, au profit de la seule préservation des sols qui n’ont quant à eux aucun prix marchand si l’on venait à y regarder sagement la question. Perdre annuellement des milliers d’hectares par le fait de désertification n’est pas seulement dangereux pour un pays, mais pour toute une région si l’on considère le phénomène de déplacement des populations à la suite de la perte des sources de revenus. L’environnement n’est plus selon les experts, une question nationale mais dépasse les frontières pour s’élargir à un ensemble géographique à définir. L’environnement, contrairement à la vision politique nationale n’a pas de frontières et c’est ce qui explique la réunion d’Oran pour trouver un consensus sur une coopération, qui a tout intérêt à se traduire rapidement en actions concrètes. Faute de quoi, les débats tourneront autour des susceptibilités légendaires et l’accessoire prendra le pas sur l’essentiel. De par et d’autre de la Méditerranée les passerelles tardent à se construire au point où, le sable qui a commencé à gagner Oran est transporté via les vents jusqu’à Marseille. Il y a lieu de l’arrêter voire de le repousser.
8 mars 2011 à 15 03 05 03053
Salut à tous !
Bravo pour le blog et vos publications.
C’est un grand plaisir de surfer pour vous relire très souvent.
Continuez comme cela