Nous n’en sommes plus à chercher à convaincre les pays occidentaux que nous avons adopté les valeurs démocratiques universelles et que nous en faisons des atouts pour rejoindre le club des pays démocratiques. Quel type de démocratie avons-nous adopté ? En tout cas, pas la démocratie version occidentale. Conformément à nos traditions, tout ce que nous faisons nous est spécifique. Nous construisons une démocratie spécifique à nos valeurs adoptées et adaptées au lancement contraint du pluralisme politique lesquelles ne sont plus les mêmes aujourd’hui. En conséquence, nous ne sommes plus à l’époque où nos valeurs n’étaient pas des atouts mais des malédictions pour les pays arabes. Qui voudrait bien tenter l’aventure de la démocratie version occidentale et accepter, alors, la remise en cause à la fois de tout le système politique dans lequel fonctionnaient les pays arabes et les régimes en place.
Suite au Grand Moyen-Orient que l’ex-président américain voudrait bien faire appliquer au monde musulman, la réaction algérienne a été celle de dire que notre pays n’y était pas concerné alors que le président égyptien disait ne pas vouloir pratiquer le modèle algérien qui avait ramené le terrorisme. Démocratiser le Monde musulman et le Monde arabe plus particulièrement ? Pourtant, les pays occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, pratiquent plutôt la diplomatie lucrative couplée à la démocratie répressive et régressive – rien à voir avec la régression féconde de Addi Lahouari. Tony Blair n’avait-il pas dit au mollah Omar : «Livrez-nous Ben Laden et nous vous laisserons gouverner !». Démocratie ? Guerre à la régression ? Allons donc ! S. I.
26-04-2010
26 avril 2010
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