Et si les bananes pouvaient un jour protéger de la contamination par le virus du sida ? D’après une étude récente publiée dans le Journal of Biological Chemistry, un composé de ce fruit pourrait, en effet, empêcher l’entrée du virus dans le corps. Une piste prometteuse pour l’élaboration de gels microbicides efficaces, même si, bien sûr, le préservatif reste pour le moment l’outil de prévention le plus fiable.
Le sida continue de frapper des milliers de nouvelles victimes chaque année. Le meilleur moyen de prévention de la contamination connu actuellement reste le préservatif, à condition qu’il soit utilisé correctement. Néanmoins dans certains cas, les hommes ne veulent pas l’utiliser, s’exposant et exposant leur partenaire au risque de transmission virale. L’étude publiée le 19 mars dans le Journal of Biological Chemistrypourrait peut-être changer cette donne. Michaël Swanson et son équipe ont découvert qu’une protéine de la banane, la banlec (lectine de banane), est capable de se lier aux sucres de l’enveloppe du VIH, ce qui empêche l’entrée du virus dans les cellules cibles. Il ne peut alors pas se reproduire et déclencher l’infection. Cette lectine de banane a de plus l’avantage d’être un produit naturel capable de se lier à différents endroits de l’enveloppe du virus, ce qui devrait rendre difficile la survenue d’une résistance secondaire (phénomène redouté en cas de mise au point d’un gel contenant un antirétroviral). Ces résultats, s’ils sont confirmés par d’autres travaux scientifiques, représentent un espoir majeur en attendant la mise au point, si compliquée, d’un vaccin. Des millions de femmes, en particulier dans les pays où le VIH est très répandu et le préservatif peu prisé, pourraient ainsi se protéger de l’infection grâce à l’application d’un gel contenant cette lectine avant tout rapport sexuel.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/25/article.php?sid=99094&cid=10
25 avril 2010
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