Le Carrefour D’algérie
Faut-il parler d’échec du sommet du GNL 16? Pour certains et plus précisément les spécialistes, le ministre algérien Chakib Khellil n’a pas atteint son objectif, qui était de réduire la production gazière, et lancer les jalons de l’OPEG et indexer le prix du gaz à celui du pétrole. Des trois chantiers, le ministre devra encore redoubler
d’effort pour convaincre, ou du moins «pousser» les pays producteurs à y penser. Le coup de massue est venu lorsque les présents au forum ont rejeté la proposition algérienne de baisser la production du gaz pour rééquilibrer les prix. Et pourtant le ministre algérien ne cessait pas de marteler à dire et à redire que le maintien des prix actuels va compromettre les investissements dans le secteur gazier les prochaines années. Cela ne concerne pas uniquement l’Algérie tout en ajoutant que les prévisions pour les prochaines cinq années sont préoccupantes, car on constate qu’il y aura qu’une faible croissance. «En 2013, la demande sera au même niveau qu’en 2008», avait-il ajouté. C’est le défi de l’Algérie. Un défi ne se gagne pas dans un sommet, c’est sûr et certain. C’est ainsi que les observateurs estiment que le sommet d’Oran constitue un tournant dans la production et le cartel du gaz. Tôt au tard, le gaz sera un produit très prisé et demandé. Le pétrole finira par céder sa place au gaz. On se souvient que lors de la flambée des prix du pétrole et de la crise autour du gaz, l’UE avait invité les pays producteurs de pétrole à la table des négociations et du dialogue pour réajuster les prix d’autant que le monde était au bord d’une crise financière ou crash financier sans précédent. L’Algérie a fait semer une idée et c’est à notre diplomatie de reprendre le relais pour convaincre les producteurs du gaz à se prendre en charge. Il ne faudra pas s’avouer «perdant», au contraire, il faut continuer à travailler.
24 avril 2010
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