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Point de vue Par Ahmed Meskine Abdelkader Djeghloul, une école

24 avril 2010

Contributions

Le Carrefour D’algérie

Inlassablement il a enseigné, fouillé, interrogé, poussé jusqu’en ses extrêmes la sociologie pour comprendre d’abord, expliquer ensuite. Il a interrogé chaque mot de l’Histoire de l’Algérie, chaque pierre, chaque oued à la recherche de la vérité sociale

d’une nation qui s’est construite dans les traumatismes de guerre et d’après-guerre. Il a porté haut la voix et les écrits d’Ibn Khaldoun à la limite de la déification, puis s’en remettant à cette dialectique si contraignante, il retrouvait les chemins fondateurs pour parvenir à en extraire les souffles de la vie. Il aimait la vie comme on aime sa terre et ce qui la fait rêver, respirer. Abdelkader Djeghloul était un maître. Un de ces maîtres qui marquent les parcours de leurs disciples au point de faire école et assurer la transmission des valeurs. Des valeurs aujourd’hui en voie de disparition. Honnêteté intellectuelle, grande capacité d’écoute, intelligence, maîtrise du «butin de guerre» et son usage au service des siens, Djeghloul faisait partie de la cour de ceux qui savent se consumer pour éclairer les autres. Comme un cierge porté par le plus grand des chandeliers. Travailleur jusqu’à l’usure de son corps, avec pour amis de ses soirées un crayon et une gomme, par tradition, il savait tourner les phrases pour leur donner un sens. Le sens qui sied à chaque phrase. C’est le propre des hommes de l’art que la patience devant les choses de la vie et la résistance aux tentations du temps. Kader était un ami dès l’abord et n’avait nul besoin de le dire. Il était ami par son seul regard porté sur les gens, les petites gens dont il ne s’est jamais détaché. Son amitié dépassait la relation, elle était religieusement amicale. Elle était en lui, ancrée dans ses déchirures, dans la bouffée de sa cigarette qui le tirait vers une nouvelle idée, une nouvelle forme d’écriture. Il est mort loin de son Oran qu’il traversait à pas de géant, de ses disciples de ses frères de rang. De sa classe. Mais quelque part il a défié l’oubli et laissé des idées, des traces que les générations à venir s’évertueront sûrement à revisiter pour le continuer. Juste pour le continuer.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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