Le Carrefour D’algérie
Oran a depuis longtemps la réputation d’être une belle ville et les Oranais celle d’être accueillants, généreux et ouverts à toutes les cultures. Elle a été chantée, en tant que telle et pleurée souvent par ceux qui l’ont quittée contre leur volonté. La tenu du GNL 16 a permis à la partie est de la ville
de renouer avec son charme légendaire et se faire connaître autrement que par le seul raï. La partie ouest se débat encore dans les crevasses de chaussée et les trottoirs aussi troués qu’un gruyère. N’empêche, la tenue de la conférence des gaziers a apporté un plus à la ville, qui peut dorénavant prétendre à l’organisation d’évènements de haut niveau. Les infrastructures d’accueil sont là et auront tendance à se développer. On a même envie de demander à SONATRACH de prendre en charge l’ensemble de la gouvernance de la ville, après s’être débarrassée de la gangrène de la corruption. Le problème qui reste en suspend demeure bien la maintenance des lieux et des espaces d’une manière durable. Les Oranais ont bien vu que le visage de leur cité a changé, mais personne ne leur enlèvera de la tête que tout cet enjolivement n’est pas fait pour eux, mais pour les participants au GNL 16. La seule façon de leur prouver qu’ils sont concernés c’est justement d’entretenir les fleurs des ronds point au moins pendant une année, de procéder régulièrement aux enlèvements d’ordures ménagères, de garder les routes et les trottoirs dans un état civilisé et résistant aux averses. L’été arrive et le GNL 16 passera à l’heure des bilans. Sonatrach retournera à ses puits et l’Oranais attendra qu’un autre évènement vienne se passer dans sa ville. S’il est bon de voir se réaliser de bonnes choses chez soi, le mieux serait de les conserver dans un état de fonctionnement, qui profite à tout le monde. Il y va du cachet de la ville, de la rentabilité des commerces, de sa façon de se placer dans le pourtour méditerranéen. Oran, ville d’Histoire et de culture plurielle, consacrée désormais métropole mérite alors des gestionnaires, qui ne passent pas leur temps à bailler dans des bureaux. Elle mérite des jeunes qui y croient encore.
22 avril 2010
Contributions