Rachid Boudjedra a ouvertement critiqué, mardi 20 avril, l’œuvre de l’écrivain Yasmina Khadra. M. Boudjedra s’exprimait lors d’un débat à « l’espace Noun » à Alger, à l’occasion de la sortie de son dernier roman, « Les figuiers de Barbarie », paru aux éditions Barzakh en Algérie et Grasset en France.
« Franchement, je n’aime pas la littérature de Yasmina Khadra. Ce n’est même pas une littérature à mon point de vue. C’est une littérature de loisir. Elle est liée à l’actualité chaude. C’est la seule explication qu’on trouve à des romans tels que «L’attentat » « Les hirondelles de Kaboul » ou « Les sirènes de Baghdad »! », a-t-il dit. « Le plus drôle est que Yasmina Khadra disait que j’étais son écrivain préféré et que je l’influençais. Dans ses livres, je n’ai jamais trouvé cette influence », a-t-il ajouté. Selon lui, Yasmina Khadra n’est pas un écrivain dans le sens noble du terme. « Autrement dit, un écrivain qui pose des questions et qui s’angoisse. Moi, je ne pourrais jamais écrire sur l’immédiat. Il appartient aux journaliste de le faire », a ajouté l’auteur de La Répudiation. Directeur du centre culturel algérien à Paris, Yasmina Khadra vient de publier aux éditions Julliard en France, « L’Olympe des infortunes », un roman sur les marginaux et les paumés. Yasmina Khadra a choqué beaucoup de monde ces derniers mois avec des déclarations étonnantes sur l’Algérie ou le colonialisme. Il a, par exemple, déclaré au journal canadien La Presse qu’il était plus connu que l’Algérie. « Je suis l’un des écrivains les plus célèbres au monde. Je suis allé en Italie en visite officielle avec le président algérien: je suis passé à la télé, pas lui ! », avait-il déclaré. Plus récemment, dans un entretien avec nos confrères de l’ Expression, il a décrit les Algériens comme « êtres sans relief et sans réelles convictions ».
Merouane Mokdad TSA 20/04/2010 | 13:45 |
21 avril 2010
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