Essayez de répéter le mot : «Eyjafjallajökul»… Vous y êtes parvenus ! magnifique ! Ainsi, vous avez prononcé correctement le mot qui hante M. Chakib Khelil. Nuit et jour. Ses rêves, où il voit une salle archicomble et des gens venus de tous les pays applaudir son speech, se transforment, subitement, en cauchemars dès que quelqu’un, parmi l’assistance, crie : «Eyjafjallajökul !»
Et ça tourne au drame quand un autre lui répond :
«Jo kul ! Tu kul, il koul, nous mangeons, vous coulez, ils roucoulent…»
Le jour, les yeux irrités par le manque de sommeil, il scrute l’horizon par les grandes baies du nouveau Palais des congrès.
«Le nuage n’est pas encore là, monsieur le ministre ! lui dit le chef de la surveillance du
ciel.
- S’il pointe du nez, il faut l’arrêter !
- Le nuage d’Eyjafjallajökul ne viendra pas jusqu’ici. Mais un autre nuage moutonne audessus
de nos têtes !
- Chassez-le !
- Impossible. Les vents lui sont favorables.
Ce nuage vient d’un volcan situé au sud !
- Quel est son nom ?
- Eyjafjasonatrach ! »
Maâmar Farah
«On a vu souvent
Rejaillir le feu
De l’ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux.»
(Jacques Brel)
> soirsat2@gmail.com
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/21/article.php?sid=98929&cid=37
21 avril 2010
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