Nous laisserons aux experts des questions énergétiques le soin de dresser le bilan de la 10e réunion du Forum des pays exportateurs de gaz naturel qui s’est tenue à Oran. En ce qui nous concerne, nous nous limiterons à considérer que cette réunion et la 16e Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié, qui s’est ouverte en parallèle toujours dans la capitale de l’Ouest algérien, marqueront durablement les mémoires des habitants de celle-ci. Non pas pour ce qui se sera débattu et décidé au cours des travaux de ces deux rencontres. Mais pour ce qui a été réalisé dans leur ville en vue de leur accueil.
Sur ce plan, celui qui a décidé du choix d’Oran pour abriter la Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié et les organisateurs de l’évènement méritent à leurs yeux une reconnaissance que n’altèrent nullement les récrimination et critiques qui ont voulu amoindrir les bénéfices retirés par leur cité dans le sillage de cet évènement.
Oran est désormais apte à servir de cadre à d’autres rencontres internationales. Elle s’apprête d’ailleurs à recevoir le sommet des ministres de l’Environnement du groupe des cinq+cinq. Ces prochains hôtes d’El-Bahia se réuniront et évolueront dans un cadre autrement plus fonctionnel et agréable à tout point de vue que celui dans lequel ont été accueillis, il y a peu d’années, leurs collègues ministres des Affaires étrangères du même groupe.
Il est incontestable que l’organisation de la 16e Conférence internationale sur le GNL a permis à la ville d’Oran de connaître une mise à niveau conséquente au plan de ses infrastructures, notamment d’accueil. Rien que pour cela, nous nous démarquons de ceux qui persistent à peindre en noir ce qui s’est réalisé à Oran pour la circonstance et à refuser d’admettre que ce qui s’est fait valorise le capital attractif de la ville.
La capitale de l’Ouest algérien a été, pour des mobiles politiques, confinée à n’être qu’une cité vouée à un «tourisme de seconde zone», avec tout ce que ce statut lui a valu de réputation négative surfaite. Il n’est que justice que l’on ait considéré qu’elle vaut mieux que cela et qu’on lui ait offert l’opportunité, avec l’organisation de la 16e Conférence internationale du GNL, de se doter d’infrastructures de base sur lesquelles elle peut désormais s’appuyer pour «marchandiser» sa vocation à être une métropole et un lieu de destination à tout point de vue.
C’est cela que retiendront les Oranais qui ont trop souffert de l’ostracisme officiel qui a pendant longtemps frappé leur ville. Peu leur importe la raison qui a présidé au choix de celle-ci pour abriter l’évènement. Ils n’en voient que le fruit bénéfique qu’elle a récolté, prémices motivant à une mutation radicale de son cadre urbain qui, sans cela, était en train de sombrer dans la décrépitude et la bidonvillisation.
Sauf que «l’acquit» apporté par le 16e GNL ne doit pas demeurer une fin en soi. Et c’est là l’affaire des autorités et élites locales. Qui ne doivent plus se suffire de faveurs épisodiques dont on gratifiera leur cité, mais se battre pour que son rôle de métropole à vocations multiples soit admis et les moyens donnés en conséquence pour qu’elle le joue.
21 avril 2010
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