Cinq mois après l’agression de la délégation algérienne par les égyptiens au Caire, et même si les Verts avaient réussi à arracher le billet qualificatif au mondial qui aura lieu en Afrique du sud, tout le peuple algérien n’est pas prêt d’oublier cette agression et il ne veut pas pardonner aux égyptiens cet acte ignoble.
Ainsi donc, les algériens sont toujours rancuniers vis-à-vis de ceux qui ont insulté nos martyrs. Dans un sondage effectué par Echorouk, les algériens ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas une normalisation et réconciliation avec ceux qui ont insulté et dénigré tout un peuple, coupant ainsi le cordon ombilical entre les deux peuples, et ont renié tout le bien de l’Algérie et des algériens lors de la guerre de 1973 et avant de 1967.
Tous les algériens, sans exception aucune, demandent aux égyptiens premièrement de se réconcilier avec eux-mêmes, parce qu’aujourd’hui c’est eux qui en ont besoin, eux qui ne connaissent pas le sens de d’une solidarité entre eux. Les interlocuteurs, de ceux qui ont été agressés au Caire, approchés par Echorouk ont déclaré que les égyptiens feraient mieux de s’excuser auprès des algériens, mais de là à s’asseoir autour d’une table pour une réconciliation, cela relève de l’impossible voire même de l’utopique.
Salah Ouguerout : « J’ai effacé le nom de l’Égypte de ma tête mon cœur et ma mémoire »
« J’ai effacé l’Égypte de ma tête, mon cœur et ce dés mon retour du Caire, où s’étaient produits des actes ignobles et qui m’ont permis de découvrir le vrai visage des égyptiens. Aujourd’hui, ils n’ont aucune place dans ma pensée et je n’aime même pas parler d’eux avoir qu’ils eurent ôter leur masque en tant que citoyens, artistes et citoyens. Parler d’une quelconque réconciliation serait se faire du mal ^pour nous-mêmes, et le mieux que l’on pourrait faire serait de les ignorer et oublier leur existence. »
Saâdi : «La réconciliation ne doit pas se faire seulement entre les responsables »
Noureddine Saâdi, entraîneur du club algérois USMA, pense que la réconciliation entre algériens et égyptiens ne peut avoir lieu entre deux personnes ou les deux fédérations seulement, tout simplement parce que les deux peuples ont été affectés par la crise provoquée par un match de football. »
Saâdi a déclaré, par téléphone, qu’on ne peut pas parler d’une réconciliation sans calmer les esprits des deux parties, ce qui est extrêmement difficile pour les observateurs à cause des relations électriques qui existent entre les deux responsables des deux fédérations de football, algérienne et égyptienne.
Notre interlocuteur a ajouté que quelques parties avaient enfoncé le couteau dans le plaie et n’ont joué aucun rôle dans l’apaisement, qui a été demandée par des sages avant la rencontre : « Il y a des parties qui ont dépassé leurs limites et ont risqué avec des symboles de la nation, et c’est là qu’on voit l’incidence du football sur les relations entre les deux peuples, et qui ne doivent pas perdurer dans cet état. »
Saadi a poursuivi : « On ne peut parler d’une réconciliation tant qu’on cherche qui est victime et qui est fautif et qui doit s’excuser auprès de l’autre, tout cela ne fait qu’envenimer la situation et perdure la crise. Je pense que la presse a un grand rôle pour ranger les haches du conflit et tracer le chemin d’une solution. Il ne faut pas que deux peuples deviennent ennemis à cause d’un simple match de football. »
Lakhdar Belloumi : « pas de réconciliation avec ceux qui ont insulté nos martyrs sans qu’ils présentent des excuses. »
L’ancienne star du football algérien Lakhdar Belloumi, qui se trouve actuellement à Doha, a déclaré à Echorouk que tout ce qui se dit sur une éventuelle réconciliation entre l’Algérie et l’Égypte à cause des événements au Caire ne peut être acceptée par le peuple algérien, sauf si la fédération égyptienne de football présente des excuses claires et honnêtes pour le caillassage du bus transportant les Verts. Belloumi a ajouté que les sanctions de la FIFA et des excuses pour avoir insulté nos martyrs et symboles de la révolution sont largement suffisantes pour tourner cette page. Notre interlocuteur a poursuivi : « Notre religion exige de nous de pardonner, mais lorsque cela est possible. Or, avec tout ce que les égyptiens nous ont fait, ils ont brûlé notre emblème national, dénigré nos martyrs et nous ont traité de tous les noms….ne peut être toléré sans qu’ils nous présentent des excuses, et lorsque ce sera fait, là on sera d’accord pour une réconciliation. »
Hannachi : « On n’accèpte pas de normalisation tant que les égyptiens n’auront pas reconnu leur bévue »
Le président du club mythique du Djurdjura, Mohand Cherif Hannachi a déclaré qu’on ne peut accepter une normalisation avec les égyptiens tant que ces derniers n’auront pas reconnu la bévue qu’ils ont commise vis-à-vis des algériens, en plus ils doivent présenter des excuses officielles.
Rubrique Sport / Hakim Benyahia
20 avril 2010
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