Le Carrefour D’algérie
Stratégie énergétique du monde musulman : pour développement durable», voici un thème débattu par les polytechniciens et qui est censé apporter des réponses à une crise énergétique qu’il faut prendre au sérieux sur tous les plans et pas seulement sur celui de la Recherche Scientifique. L’aspect comportemental et les réflexes
qui l’accompagnent quant aux petits gestes qui font la grande économie restent une composante importante de cette stratégie. Mais quelque part, nous sommes en droit de nous interroger sur cette possible stratégie musulmane. Pourquoi prendre cette entité ethno-religieuse comme base d’analyse, sachant qu’elle ne mène nulle part, sauf à multiplier les rencontres et les débats stériles depuis le temps qu’on s’y accroche? Sachant que sur le terrain politique, cette entité demeure divisée par rapport à la question palestinienne et par rapport au marché mondial qui obéit à des logiques différentes où le seul critère reste le profit. Pour parler de stratégie musulmane, il faut pouvoir identifier une économie musulmane, ses critères et les objectifs recherchés à travers cette identification. Il faut aussi pouvoir lui trouver un terrain d’analyse à l’ère de la globalisation où l’on ne sait trop si l’énergie, son mode de fonctionnement et les mécanismes qui la fondent peuvent avoir une couleur idéologique ou même religieuse. Certaines théories sur la finance islamique posent déjà problème pour certaines banques qui s’amusent avec les taux d’intérêts comme on joue au yoyo. Il s’agit de se définir par rapport à toutes ces questions qui nous mènent à réinventer le fil à couper le beurre, alors que l’économie mondiale est entre les mains des multinationales. Quand on ne sait pas fabriquer un tournevis, on ne peut sérieusement imposer des stratégies ? En d’autres termes quand on ne sait pas s’entendre sur le minimum, comment penser à une stratégie commune où chacun garde jalousement sa partition ? Il nous suffit d’être Algérien si l’on veut réussir et défendre d’abord les intérêts de notre pays. Et être Algérien, c’est aussi permettre aux jeunes chercheurs de tirer profit de l’embellie financière en développant l’esprit d’initiative et la conscience propre à celui qui s’engage dans la recherche. Pour cela il faut commencer par former des chercheurs et c’est ce qui nous manque le plus. Une vraie stratégie.
17 avril 2010
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