Serait-il de notre culture politique de trouver sérieux qu’un parti puisse affirmer qu’il n’est proche ni du camp du pouvoir, ni du camp de l’opposition, ni de l’un par rapport à l’autre et même de ne pas trouver sa place dans le paysage politique qui donne abri à l’ensemble des partis même existants ?
Un tel parti ou une telle personnalité auraient fait preuve d’un courage politique immense, mais peut-être inutile, car ils risqueraient leur disparition de la scène politique. Ils se seraient trouvés dans un coin du paysage politique, perdus, en train de gaspiller leur énergie ou leur capacité à formuler des propositions de sortie de crises. Bien des observateurs affirment ne pas savoir si ce sont les intérêts qui font se mouvoir la classe politique ou réellement la défense de l’intérêt général. Ceux qui sont à la recherche vaine d’une place dans un centre qui n’existe pas, se sont «perdus». Le RND et le PT se découvrent et donnent l’impression de vouloir faire ensemble un bout de chemin et… plus si affinité. Il est vrai que quand il défend l’UGTA, le PT semble se ranger du côté du pouvoir, mais quand il ne critique que la politique menée par Abdelhamid Temmar et Chakib Khelil, on ne le place pas pour autant dans le camp de l’opposition. Louisa Hanoune a sûrement ses raisons quand elle soutient à la carte et critique de même. Où placer également le FNA qui a été construit à partir d’une association des fils de chahids qu’on croyait créée pour rendre permanent le sentiment national et forcer à l’écriture de l’histoire ? On pensait à une comparaison avec l’association des fils de déportés qui s’était donnée pour seule mission de traquer les anciens criminels nazis et de défendre
la mémoire des victimes. S. I.
17-04-2010
S. I
17 avril 2010
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