Un constat amère après notre enquête à travers la ville. Dans les établissements scolaires, lecture n’est plus d’actualité et les élèves ont perdu totalement l’esprit de recherche. Ils passent des heures entières dans les cybers pour retirer des copies d’exercice qu’ils remettront à leurs professeurs. Au centre culturel, la grande bibliothèque ne reçoit que quelques rares visiteurs et les étalages n’offrent que des titres sans intérêt.
Les avis sont partagés : M. B. M. 45 ans, professeur de français nous dira à ce peopos : «Concernant le goût de la lecture et la recherche des titres pour améliorer ses connaissances, il y a, certes, un grand vide. Tout le monde est attiré par la facilité et chacun peut recevoir des documents en utilisant le micro. En plus, les libraires ont abandonné leur métier pour prendre la direction du marché informel qui est plus rentable.» M. A. M. 39 ans, maître de conférences au centre universitaire : «Actuellement, nous avons beaucoup de difficultés pour trouver des titres pour préparer des dossiers. Nous sommes obligés de se rendre à Alger pour acheter des livres, dont les prix dépassent l’imaginaire.» M. A. M., 46 ans, père de famille : «Nous rendons hommage à nos maîtres qui nous ont appris le goût de la lecture. Mais, aujourd’hui, les livres coûtent trop chers et ne sont pas à la portée des étudiants.». M. A. B., 47 ans, ancien libraire : «Les prix des livres sont inabordables pour les parents. Pendant deux ans, j’ai essayé de tenir le coup, mais par la suite, j’ai abandonné car j’avais un grand stock qui est resté invendu.» La création de nombreux bibliothèques bien fournie, la sensibilisation à travers les établissements éducatifs sont des atouts importants pour développer la culture de l’esprit.
Hadj Mohamed
15-04-2010
Hadj Mohamed
15 avril 2010
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