Le Carrefour D’algérie
Le ministère de l’Intérieur est à la «page» puisque le citoyen est appelé à indiquer son émail et celui de ses camarades de classe dans ce fameux formulaire pour l’obtention de la carte d’identité ou du passeport biométrique, mais ce même ministère n’oblige pas les wilayas et les daïras d’avoir des sites web et des adresses émails
pour permettre au citoyen de les contacter et d’introduire des requêtes. C’est là où se situe le paradoxe. Par ce formulaire, on peut laisser croire que tout le monde est à l’heure de l’Internet et que chacun de nous dispose d’une adresse émail. C’est faux, ni mon père, ni ma mère ne savent manipuler une «souris » même s’ils ne sont pas des illettrés comme le sont la majorité de leur génération. Nos gouvernants semblent avoir ignoré la réalité du terrain. Cela est valable pour ceux qui n’ont pas atteint la trentaine. Sur le formulaire, on parle d’adresse émail de vos camarades de classe. En fait, en Algérie, on ne dispose que de quelques associations d’anciens d’une même école ou d‘un lycée, les autres spécialement ceux des villes ont carrément oublié leurs camarades et cela pour diverses raisons. Cela me rappelle étrangement les années 80 où les anciens moudjahidine couraient à droite et à gauche pour avoir des signatures de leurs anciens camarades du maquis pour l’obtention d’une attestation d’ancien maquisard. Au ministère, on semble oublier que la période du terrorisme a changé les mœurs et a influé sur le flux migratoire et déplacement de la population. Chez nous, on parle tellement d’Internet que c’est devenu carrément un luxe. Un luxe dans plusieurs localités du pays où des localités à quelques kilomètres des grandes villes et des cités nouvellement créées ne disposent même pas de téléphone. En Algérie, il faudrait tout revoir surtout les concepts et les idées futuristes.
13 avril 2010
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