Consuelo de St Exupéry sous la plume de Marie-Hélène CARBONEL
B I O G R A P H I E
MARIE-HÉLÈNE CARBONEL MARTINE FRANSIOLI MARTINEZ
Entre la Première et la Deuxième Guerre mondiale, tout le monde parlait de Consuelo comme d’un volcan projetant ses étincelles sur les toits de Paris. Un volcan qui embrasa le coeur d’Antoine de Saint Exupéry… Partie du Salvador, où elle naît en 1901,
Consuelo Suncín Sandoval traverse un siècle riche et troublé. Sculpteur, peintre et écrivain, surnommée la Shéhérazade des Tropiques pour ses talents de conteuse et sa voix enchanteresse, elle sera la muse des hommes célèbres, artistes ou politiques, qui feront le renom des « années folles » : Breton, Balthus, Derain, Maeterlink, Poincaré, D’Annunzio… C’est en 1930 à Buenos Aires qu’elle rencontre Saint Exupéry. Rencontre de feu qui aboutit, un an plus tard, à un mariage à Nice. Il est son troisième mari. Lettres d’amour et télégrammes enflammés ponctuent, entre deux séparations, leur relation tumultueuse. Elle le rejoint à New York, où il s’est replié, au coeur des années noires. C’est alors que naît leur « enfant » : Le Petit Prince, dont elle est l’inspiratrice. Avant qu’Antoine ne soit happé dans une nuit sans retour… Réalisée à partir des archives de la succession Consuelo de Saint Exupéry et enrichie d’une iconographie inédite, cette biographie intime dresse le tableau d’une femme au destin exceptionnel et d’une époque flamboyante. Professeur de civilisation hispanique, écrivain et biographe, Marie-Hélène Carbonel a publié, entre autres, La véritable biographie de La Belle Otero et de la Belle Époque et Maria Casarès, l’étrangère chez Fayard, ainsi que Suzy Solidor, Une vie d’amours aux éditions Autres Temps. Martine Fransioli Martinez, épouse du légataire universel de Consuelo, a eu un accès privilégié aux archives qui ont permis l’élaboration de cette biographie dans toute sa vérité.
20 novembre 2010 à 13 01 13 111311
La seule et unique biographie à ce jour de Consuelo de Saint Exupéry, une Mariée vêtue de noir, est un enchantement. Elle se lit comme un roman malgré ses près de 600 pages et on y découvre une vérité que l’on a souvent voulu museler et que l’on censure encore. Pour preuve: aucune des grandes publications nationales, aucun média, ne s’est fait écho de cet étonnant travail, rigoureux autant qu’agréable… et plein d’enseignements que certains peut-être, n’ont pas envie de voir sortir au grand jour. Ce qui m’attriste c’est de constater combien la presse est « aux ordres » d’un magnat de l’édition et de petits nobles de provinces qui font commerce d’un ancêtre qu’ils n’ont même pas connu! Non, « saint » n’est pas une canonisation de Exupéry! Oui, c’est un homme faible, comme tant d’autres! Mais cela ne nuit en rien à son talent d’écrivain! Au contraire: peut-être que sa faiblesse, et ses mufleries envers sa « pimprenelle » ont été dépassées, sublimées par son écriture? N’est-ce pas cela l’enseignement du Petit Prince, avant tout, acte de contrition envers Consuelo et testament d’un Antoine conscient tout à coup de ses lâchetés et de ses fuites…