Le Carrefour D’algérie
En un temps très court, il a été démontré que le terme «impossible » n’était pas algérien. Chacun de nous peut le vérifier à Oran, ville qui aura le privilège d’abriter le forum du gaz. En un temps très court et ayant battu tous les records et sans faire appel aux étrangers, nous avons construit dans les temps une trémie à étage et
aménagé des ronds-points. Oran, ou du moins certaines artères de la ville, a été retapée à neuf. Les routes, pas toutes bien sûr, ont été goudronnées et des trottoirs du centre-ville et sur les itinéraires que prendront les invités, ont été refaits. On a même créé un nouveau boulevard et on a même implanté des centaines d’arbres. Le gazon a été à l’honneur et pourtant ce gazon n’a pu être réussi dans les stades algériens. Ce qui laisse entendre que quand on veut, on peut. Il reste, tout de même vrai, que des milliards ont été déboursés pour réussir cet événement et que tous les moyens ont été mobilisés. Le citoyen est comme ému de la vitesse des travaux. Ce même citoyen se demande pourquoi donc ce n’est pas toujours pareil ? Ce n’est pas toujours pareil, car ce n’est pas toujours que l’on accueille des invités et des étrangers qui ne devront pas voir notre «saleté» et ne devront pas savoir que nous délaissons nos villes jusqu’à les laisser tomber en ruine. Ils ne devront pas savoir que nous sommes «complaisants» et souvent «incompétents». Ils devront croire que nous sommes « modernes» et «développés». Ils devront croire que nous sommes à la hauteur et capables de relever tous les défis. Ils devront croire que tout ce que rapporte la presse nationale sur les problèmes de tous nos jours, ne serait que mensonges et scénarios.
12 avril 2010
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