Le Carrefour D’algérie
«Il existe une télévision pour passer le temps et une autre pour comprendre le temps» (André Malraux)
Beaucoup de nos adolescents vivent une situation alarmante. Jeunes chômeurs,
expulsés de l’école ou universitaires, ils attendent vainement une quelconque prise en charge. Les horizons se sont rétrécis devant eux et l’ennui est devenu leur lot quotidien. Et, tout à fait émouvant est cet air qu’ils ont d’être abandonnés à eux-mêmes. Ils ne savent plus ce qu’ils représentent aux yeux de la société. Exposés à toutes les tentations, ils ont cette impression traumatisante d’«être de trop». Bien sûr, cela engendre chez eux un certain comportement suicidaire et fait par conséquent qu’ils mordent facilement à l’amorce tendue par les marchands de la drogue. La situation des jeunes drogués est, par ailleurs, durement ressentie par les parents; d’autant plus que moraliser ou faire peur ne produit généralement aucun résultat. Aussi, faut-il ajouter que ces parents angoissés voudraient (Oh combien !) recevoir des éclaircissements, des conseils ou des recommandations leur permettant de secourir leurs enfants. Ce rôle d’assistance, la Télévision pourrait à coup sûr, le réussir parfaitement. Dans la lutte anti drogue, on devrait donc l’impliquer en mettant à profit son influence considérable sur le plan éducatif. Grâce à des films sélectionnés, des documentaires, des tables rondes et autres émissions, la Télévision est en mesure de fixer l’attention de l’opinion publique sur la véritable dimension du problème de la drogue. Elle devrait surtout faire appel à son énorme pouvoir de persuasion pour intéresser les Indifférents que nous sommes aux conséquences catastrophiques de la consommation de la drogue par nos Jeunes; catastrophiques tant pour l’individu que pour la société.
jawad_moumen@yahoo.fr
12 avril 2010
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