Quels sont les éléments constitutifs du concept de démocratie quand on fait le constat que selon qu’il s’agisse d’un camp ou d’un autre, il n’y a pas une vision commune en la matière ? Seul un consensus peut rassembler les forces et définir les itinéraires à
emprunter, les repères qui devraient permettre le maintien sur le cap de la démocratie et l’atteinte du projet politique ainsi poursuivi. Une fois qu’aura été défini le contenu du concept de démocratie – alors que maintenant il ne s’agit pas du même contenu –, il s’agira d’en identifier les acteurs. Faudrait-il que ce soit les partis qui conduisent la mise en œuvre de toute la démarche globale devant nous permettre de plus en plus et de façon certaine de nous en approcher ou bien, alors, faudrait-il en responsabiliser exclusivement les institutions ? La question se pose ainsi en ces termes au vu du constat qu’en réalité les partis politiques – tous tels qu’ils sont – ne participent en rien à la définition des orientations politiques pour le pays et que même s’il arrive qu’on cite des partis comme impliqués, par exemple, dans l’élaboration de la Constitution ou dans la définition des amendements de celle-ci, il s’agit ici de toutes les constitutions faites depuis l’Indépendance, ce sont plutôt les dirigeants et cadres de ces partis mais qui se sont impliqués en tant que fonctionnaires. Du moment qu’il est admis que les députés ont renoncé à leurs prérogatives constitutionnelles, qu’ils n’initient pas des lois, qu’ils ne contrôlent pas l’action du gouvernement, pourquoi ne pas du tout cesser de compter sur les partis, s’en passer même pour une autre phase de transition, redémarrer à zéro, redéfinir les critères devant présider à leur création ?
S. I. La Nouvelle République
11-04-2010
11 avril 2010
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