Comme pour le métro, comme pour l’autoroute ou le programme du million de logements, le projet du tramway d’Alger connaîtra un retard de plusieurs mois. C’est une malédiction très algérienne. On ne compte plus le nombre de projets en souffrance aux quatre coins du pays. Est-ce par manque de moyens ?
Par erreur de calculs ? Par une planification aussi hasardeuse que légère ? Nous ne saurons répondre…
Néanmoins, jamais tramway dans le monde n’aura autant mérité le titre de la célèbre pièce convertie en film par l’inoubliable Elia Kazan : Un tramway nommé désir. C’est, au moins, ça de gagné : ce retard servira peut-être à donner quelques éléments de cinéphilie à un peuple qui ne fréquente plus les salles obscures depuis belle lurette, mais qui voit ses horizons s’obscurcir de jour en jour…
Et s’il y a une chose qu’on n’osera jamais nommer «désir», puisqu’elle est palpable et plus enracinée que jamais dans notre quotidien, c’est bien… l’obscurantisme !
Maâmar Farah
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Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/11/article.php?sid=98419&cid=37
11 avril 2010
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