Des familles algériennes ne mangent pas à leur faim. Une chose devenue très normale pour les algériens, préoccupés actuellement par se prendre en photos, pas n’importe lesquelles, rien que celles exigées par l’Intérieur dans l’accomplissement des dossiers de retrait des passeports, quoique le passeport représente un luxe et que le taux d’algériens qui se rendent à l’étranger est bas par rapport au nombre de la population algérienne.
Nous avons un adage populaire dont le sens est le suivant: « celui qui veut faire du bien n’a qu’à commencer pas ses siens », et qui signifie dans le contexte actuel: « celui qui veut effectuer son pèlerinage, afin d’accomplir les fondements de notre religion, doit commencer par faire du bien au pauvres qui vivent près de lui. Lorsque les algériens respectaient cet adage et l’appliquaient sur le terrain, et avaient honte que la pauvreté apparaisse parmi eux, nous n’avions jamais entendu parler d’algériens qui ne mangeaient pas à leur faim, ou du moins dans l’environnement où j’ai vécu et grandi. Si c’était ça le cas pour nos pères et grands-pères..Qu’en est-il alors des voyages en France et en Amérique pour le tourisme. Le moindre que l’on puisse dire dans ce cas, c’est que la question des photos biométriques ne nécessite pas la réaction des religieux, officiels soient ils ou pas ainsi que toutes ces campagnes visant à défendre les préceptes de l’Islam.
De ce fait, on considère que tout Imam algérien qui éprouve de la jalousie pour sa religion est appelé à se mobiliser pour sensibiliser les citoyens sur leurs vraies valeurs, en particulier sur la question d’assurer la nourriture à toutes les femmes, enfants et vieux… et autres que l’Islam nous a appelé à veiller sur eux étant incapables de travailler.
Puisque nous avons perdu ces valeurs et perdu les religieux et ceux qui trouvent le courage pour dire que ça fait honte qu’un état dont les réserves de change sont estimées à des centaines de milliards de dollars, n’arrive pas à assurer la nourriture à des enfants et des femmes. Et puisque nous nous sommes accrochés au luxe et oublié l’essentiel …l’Occident a tendance à intensifier ses mesures de contrôle de nos ressortissants dans ses aéroports, ses villes, ses mosquées et ses banques. En un mot, nous avons transformé l’Islam en fanatisme pour nous mettre en valeur à travers le monde, après que nous avions perdu cette estime de soi qui fait la différence entre les peuples développés et ceux qui ne le sont pas, dans les différents domaines, notamment le savoir, l’industrie, la bonne gouvernance et la garantie des droits de l’homme sociaux et intellectuels, sans discrimination aucune.
10 avril 2010
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