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Culture : LETTRES À NEYLA-MÉRIEM DE LEILA ASLAOUI-HEMMADI Un guide pour l’émancipation

10 avril 2010

Non classé


Leïla Aslaoui-Hemmadi a dédicacé jeudi après-midi, à la librairie Point Virgule à Cheraga, son dernier livre intitulé Lettres à Neyla-Mériem. L’ouvrage, édité chez Dalimen, est une déposition testamentaire d’un genre particulier. L’héritière, la petite-fille, se voit léguer non pas un bien matériel mais un guide pour la vie, pour l’émancipation.

Toutes les grands-mères aiment à conter des histoires à leurs petits-enfants. Jadis, cela se faisait le soir au coin du feu, lorsque la famille était réunie. Les grands-mères ont de la patience et des expériences à dire, à transmettre. Leurs contes stimulent l’imaginaire mais aident aussi à trouver le sommeil en fécondant le rêve. L’auteure de Lettres à Neyla- Mériem a pianoté sur les touches du clavier, dans la solitude des matins qui se lèvent. Dans ses lettres à sa petite-fille, Leïla Aslaoui ne met pas en scène quelques personnages légendaires. C’est à un partage d’une vie revisitée, sa propre vie, qu’elle convie Neyla-Mériem. L’auteure, qui aime à dire que «écrire est une victoire contre l’immobilisme», relate, par flashs anecdotiques, l’Algérie que sa petite-fille n’aura pas connue. Le verbe chez l’auteure n’est pas que douceurs poétiques. Dans certaines lettres, il structure le pamphlet. Comme lorsqu’il fallait à Leïla Aslaoui les travers de l’histoire officielle, les émancipations avortées dans la douleur, les hypocrisies ambiantes et les ratages inénarrables. C’est que chez Leïla Aslaoui l’être est aussi politique. Inévitablement. Neyla- Mériem, petite-fille de Leïla Aslaoui pour de vrai, saura, lorsqu’elle sera en âge de lire et de comprendre, que tout n’a pas été miel dans ce pan de vie traversé par sa grand-mère. Leïla Aslaoui parle du code de la famille, des combats féministes pour son abrogation ou son amendement. Elle-même, apprend-elle à sa petite-fille, n’est pas abrogationniste. Elle lui apprend aussi qu’elle n’est pas satisfaite des amendements qui lui ont été apportés. Elle lui avoue aussi son pessimisme quant à l’avenir. Les brins biographiques que l’auteure a choisi de confier à sa petite-fille se veulent une barricade contre le déracinement. Leïla Aslaoui aurait pu intituler son ouvrage «morceaux choisis de ma vie» ou encore «un jour, tu seras femme ma petitefille » mais ces génériques auraient certainement obstrué la portée de sa création. Lettres pour Neyla-Mériem se veut être un livre ouvert pour toutes les filles d’Algérie. Car Aslaoui n’a pas fait dans l’épistolaire intime.
Sofiane Aït-Iflis

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/10/article.php?sid=98343&cid=16

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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