Le Carrefour D’algérie
Que veulent faire nos jeunes à part se payer du bon temps, se la couler douce avec le pécule de leurs parents ou chercher un gabouti pour prendre le large? Les jeunes d’aujourd’hui n’aiment pas les études et
détestent encore plus le travail. Ils aiment vivre mais ne s’inquiètent nullement de la manière de se procurer le pèze leur permettant de vivre comme ils se l’imaginent. Ils aiment les grosses bagnoles, les motos tape à l’œil et les restos chics mais ne se demandent jamais comment ils devraient s’y prendre pour se payer ces luxes, abordables à certains d’entre eux et si loin pour des millions d’entre eux. Nos enfants aiment les filles mais ils savent qu’il est pêché de parler union et mariage à des parents qui n’arrivent même pas à nourrir les bouches existantes. Ils aiment s’afficher avec des vêtements chics, payés cher devant des auditeurs qui les croient comme s’ils étaient des messies venus d’ailleurs et semant la parole divine. Ils croient en leur étoile et oublient qu’ils n’ont pas encore eu la chance d’avoir un travail digne de leur procurer un épanouissement et un avenir meilleur. Leur étoile à eux, les guide seulement vers une meilleure sieste, de meilleurs moments de détente et de coquettes conquêtes pour lesquelles nos gosses n’arrivent même pas à leur payer un verre de thé dans un salon huppé. C’est vrai, nos enfants ne sont pas des chinois, des turcs ou des africains. Ils ont vu que les enfants nantis n’ont rien fait de spécial pour être si vernis. Ils ont vu que la vie, en Algérie, est liée au coup de pot que leurs parents ont eu ou pas eu. Et c’est la raison pour laquelle, douze fois sur dix, nos enfants ne nous respectent pas car nous ne leur avons rien laissé. Et même s’ils ne nous le montrent pas, il n’empêche que leurs regards, sur nous, sont explicites. N’est-ce pas???
Medhayas@yahoo.fr
8 avril 2010
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