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Chronique du jour : KIOSQUE ARABE Un plan Orsec pour nos femmes !

5 avril 2010

Contributions


Où est passé l’espion israélien ? Au tout début, on l’avait annoncé comme un disparu normal, un vrai faux touriste avec jumelles, appareil photo, qui aurait perdu sa boussole. Du coup, les agences de presse occidentales, et même certains de nos journaux, se sont émus de cette disparition. Puis la bonne nouvelle est arrivée : l’espion n’a pas disparu, mais il a été arrêté du côté des derricks de Hassi-Messaoud.

Il y a quand même une sacrée différence de statut entre le fait de disparaître et celui d’être dans une cellule de commissariat, ou de prison. Comprenez-moi bien : je ne cherche pas à organiser un sondage sur les mérites respectifs de l’errance dans le désert, avec pour compagnons la faim et la soif, et du séjour forcé dans un commissariat. Tout de même, il faudrait qu’on obtienne vite des nouvelles de l’espion, avant que les Israéliens ne s’avisent de nous proposer un échange à un contre cent. Pour l’heure, nous en sommes réduits aux spéculations et aux hypothèses, fondées parfois sur des faits précis. Il y a quelques jours, on m’apprend dans les colonnes de ce journal, et en page deux, que le directeur général de l’Office du tourisme (ONT) a démissionné. Dans la foulée, on annonce que le site du Tassili est fermé pour des raisons de sécurité. Sans aller aux conclusions hâtives, on pourrait établir une relation de cause à effet : l’espion israélien n’était pas venu scanner nos installations pétrolières. Hassi- Messaoud n’était qu’une étape vers le Grand Sud, et sa destination était Adrar, et les fresques du Tassili. On connaît tous la manie des Israéliens de nationaliser, et de faire reconnaître par l’Unesco, tout site en rapport avec l’histoire du judaïsme. Dernièrement, on en a eu la démonstration avec le Tombeau des patriarches et le mausolée de Sarah, situés en zone est de Jérusalem, occupée en 1967. Pourquoi n’iraient-ils pas revendiquer nos fresques du Tassili, même si elles n’ont qu’un rapport lointain avec le judaïsme, et que la Kahina n’a pas eu le temps matériel de les visiter ? Pourquoi n’agiraient-ils pas comme au Sinaï, où leurs agents achètent des terres par l’intermédiaire de Bédouins avides, comme ils l’on fait en Palestine avant 1948 ? Après, il suffirait de proclamer que là où il y a des Juifs, c’est le territoire israélien, et le tour est joué. Ensuite, il ne resterait plus qu’à revendiquer le quartier juif du Caire qui abrite une des plus vieilles synagogues de l’Histoire. Plus tard, on s’intéresserait aux comptoirs de Joseph, à Louxor, et, pourquoi pas, aux pyramides construites avant l’Exode par des esclaves juifs. Mais n’anticipons pas ! Mais que vient faire l’ex-DG de l’ONT dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, figurez-vous que ce dernier a participé le mois dernier au Salon international du tourisme de Paris, un évènement très couru que ne raterait aucun pays à vocation touristique. Or, nous avons, paraît-il, un programme national de développement du tourisme, qui devrait nous valoir pas mal de satisfactions à l’horizon 2020. Le tourisme saharien occupe une place importante, et constitue une priorité des grands chantiers touristiques que le pays lance, à l’instar des autres grands qui attendent le premier coup de pioche. Ce qu’on ne sait pas avec exactitude, c’est la place que prendront ces grands chantiers dans le nouveau «programme spécial», et exceptionnel, du président Bouteflika. Cependant, il y a tellement de choses à faire, de ministres à révoquer, de scandales à juger, de faux-fuyants à traquer, que cela risque de prendre un sacré bout de temps. La relance du tourisme, si elle ne figure pas encore en addendum, dans le «programme spécial», touffu et compact, devrait donc pâtir des nouvelles orientations et des urgences prioritaires. Seulement, il y a tous ces prospectus et ces documents audiovisuels distribués au Salon du tourisme de Paris, à des centaines, voire des milliers de visiteurs, soudain attirés par la destination Algérie. Dans cette campagne de promotion, il est aussi question des fresques du Tassili. Or, comme le site est fermé, il faudra refaire d’autres prospectus et d’autres documents sonores et filmés. Sinon, ce serait de la publicité mensongère, et on ferait d’autres mécontents et mécontentes, notamment chez nos amis français qui n’ont jamais vraiment eu le temps de découvrir le Grand Sud, lorsqu’il se trouvait dans les colonies. En fait, ce que le «programme spécial» annoncé devrait spécialement prendre en compte, c’est la question de la coordination. Nous avons un gouvernement du peuple par le peuple où ça tire à hue et à dia, où la main droite de M. Ould- Abbès ignore ce que fait la main gauche de Khelil, et ainsi de suite. Dans les pays où il y a encore de vrais musiciens, et des mélomanes non œsophagiens, on appelle cela «accorder ses violons». Peut-on y arriver dans un pays et un système où on manie mieux la canne à pêche et la matraque que l’archet ? Alors que nous peinons à nous ouvrir au tourisme, notre voisin marocain déploie ses ailes, et comme pour nous agacer, il se fixe 2020 comme échéance de son nouveau plan touristique. Le ministre marocain du Tourisme ne craint pas d’affirmer que son pays va réaliser cinq stations balnéaires, les plus importantes du Maghreb, notamment à Saïdia, à la frontière avec l’Algérie. On le croit volontiers : lorsqu’on est à Marsa Ben Mehidi, la plage préférée de Abdelaziz Belkhadem, et qu’on regarde vers Saïdia, il est aisé de voir qu’on peut difficilement faire pire. Et puis, ils ont la cote, ces Marocains, un prince consort émirati, se tue en ULM dans une station touristique à la mode et il n’y a pas un seul titre dans les journaux, du genre : «Le Maroc, une destination dangereuse.» Imaginons qu’un touriste français, un vrai pas un espion, se fasse piquer par un scorpion du côté de Tamanrasset. La première réaction serait celle-ci : «Nouvelle mise en garde du Quai d’Orsay à ses ressortissants : évitez la destination Algérie !» Qu’un émir se tue accidentellement au Maroc, et c’est tout bénéfice pour le tourisme local. Il faudrait toutefois souligner qu’on peut aussi trouver l’amour, au Maroc, et spécialement lorsqu’on vient des pays riches du Moyen-Orient. Des voix commencent même à s’élever dans les monarchies pétrolières contre ces Marocaines, qui subornent les maris des autres. Wajiha Al- Howeidar, la plus féministe des femmes saoudiennes, s’est émue du tort ainsi causé à la gent féminine saoudienne par ces diablesses de Marocaines. L’écrivaine a donc prêté sa plume à une Saoudienne, que son mari a oubliée dans les bras d’une Marocaine. Elle adresse une lettre ouverte au ministre de la Justice du Maroc pour lui demander de mettre fin à la pratique qui autorise des étrangers déjà mariés, Saoudiens en particulier, à épouser des Marocaines. Elle rappelle au ministre que la législation de son pays interdit aux hommes marocains la polygamie. Wajiha oublie juste de préciser aussi que les Marocaines ont autrement plus d’atouts que les Saoudiennes pour capter et garder les maris volages. Elles sont belles et séduisantes, de l’avis de tous ceux qui ont succombé ou failli succomber à leurs attraits. Nos Algériennes aussi étaient belles autrefois, avant la suppression des cantines et leur réduction à l’état d’ombres noires. Aujourd’hui, elles se nourrissent à la «pizza» et aux sandwichs «calientita». Leur seule marque de coquetterie est le «jean», et un hidjab multicolore. Alors, vivement un plan Orsec, avant tout «plan spécial », pour sauver la beauté de nos femmes. Qu’elles aient enfin la latitude de se choisir des maris jeunes et beaux, au lieu de vieillards sénescents, faute de mieux…
Par Ahmed Halli
halliahmed@hotmail.com


Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/05/article.php?sid=98151&cid=8

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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