L’association culturelle La Grande Maison, plus connue sous le nom de Fondation Mohammed Dib du nom du célèbre auteur d’ouvrages littéraires, active depuis octobre 2001. Sa notoriété, qui en ces jours a dépassé nos frontières, valorise superbement le patrimoine culturel algérien. Installée dans ses locaux au cœur de la cité historique du Mechouar, Mme Sabeha Benmansour, présidente de la fondation répond à nos questions.
Tout d’abord, pourquoi l’appellation officielle d’association culturelle La Grande Maison ?
En effet, lors de la procédure d’obtention de l’agrément, nous avons appris qu’une association théâtrale avait précédemment choisi de prendre comme appellation le nom de l’auteur Mohammed Dib. Il était donc administrativement impossible pour nous d’user de la même symbolique. Nous avons, par voie de conséquence, jeté notre dévolu sur la Grande Maison. En ce qui concerne la dénomination association, il faut savoir qu’il n’existe pas de statut particulier pour une fondation. Cependant, le wali de l’époque ne trouvait aucun inconvénient qu’on soit connu comme fondation Mohammed Dib.
De son vivant, Mohammed Dib était-il au courant de la création de cette fondation
Bien sûr, il a été consulté à chaque étape de la création de notre fondation. Il nous a prodigué des conseils. Lors de notre avant-dernière entrevue, il nous a montré qu’il a senti que la fondation a pris le chemin qu’il fallait prendre. Regardez, nous avons même une lettre qui prouve mes dires.
Mohamed Dib a-t-il laissé un héritage ou un legs à votre fondation ?
Ce qu’il nous a légué, c’est son œuvre magistrale qui est devenue universelle. C’est la seule fortune qu’il nous a laissée et elle est belle. Par ailleurs, il nous a fait un seul don, c’est celui d’une traduction qu’il avait faite lui-même avec le défunt Mohamed Ghenineche, où tous les dialogues sont en arabe dialectal. Nous sommes en relation avec un éditeur pour sa publication.
Comment vous est venue l’idée du prix ?
A vrai dire, l’idée du prix a précédé la création de la fondation. Nous voulons promouvoir la jeune écriture algérienne dans un cadre qui pouvait joindre l’exigence du sérieux et l’ouverture des efforts. Il nous fallait donc quelque chose de fort et nous l’avons trouvé en la symbolique de Mohammed Dib. Je lui en ai parlé et il a été très sensible de placer ce prix sous son nom, mais à deux conditions. C’est-à-dire pour que le prix ait un poids littéraire, il doit être cautionné par un jury international puissant, et aussi sa valeur financière doit être très importante. C’est ainsi que le premier prix financé par la wilaya de Tlemcen a été remis en 2003 par le président de la République. Le second doté par Sonatrach sera décerné en mai 2006.
Quel est votre espace d’action ?
Nous œuvrons pour être un espace fédérateur emblématique pour tous les intellectuels intéressés par Mohammed Dib. Au fil des ans, nous tendons à être dépositaire de toutes les recherches sur Mohammed Dib. Nous sommes en contact avec toutes les universités d’Algérie et certaines de France ou celle de Los Angeles.
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4 avril 2010
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