RSS

Folio Le documentaire qui a failli coûter la vie à Mme Feraoun

4 avril 2010

Non classé

En 1999, j’ai réalisé pour le compte de la télévision algérienne un documentaire sur la vie de Mouloud Feraoun.

J’ai invité son fils Ali, sa fille Djidjiga et quelques élèves de l’écrivain (quand il était instituteur) dont l’ancien ministre Sidi Saïd. Le documentaire a été bien réalisé grâce au concours de tout le monde, notamment Ali Feraoun qui y a participé du début à la fin et qui m’a procuré des documents inédits qui sont passés pour la première fois à la télévision algérienne. J’ai aussi épluché les archives de cette dernière où j’ai déniché des documentaires de France II (ex-Antenne 2) qui montrent Albert Camus avec Mouloud Feraoun, vêtu de son célèbre burnous blanc. Il y a avait, surtout et enfin, les documentaires des télévisions allemande et belge (notamment cette dernière) qui montrent l’horreur de l’organisation de l’armée secrète (OAS). Bref, le documentaire fignolé, je l’ai remis à la télévision algérienne qui l’a programmé pour le 37e anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun, c’est-à-dire la nuit du 17 mars 1999. Ce soir-là, toute la famille Feraoun se mit devant son téléviseur pour voir cette biographie télévisée. Un quart d’heure après, Mme Feraoun a un malaise cardiaque. Se rappelant l’horreur de l’OAS et le terrible souvenir de l’assassinat de son cher mari, elle n’a pas supporté. Quand Ali Feraoun m’appela le lendemain pour me relater le malaise de sa mère, je n’ai pu retenir mes larmes. Il a fallu à Ali Feraoun toute sa gentillesse pour me calmer en me disant : « Ma mère n’est pas en danger, elle était déjà cardiaque. » Je me rappelle que pour donner à mon documentaire le plus de véracité possible je l’ai fait débuter par des sons de rafales de mitraillettes tout en passant des extraits d’images de la télévision belge qui montraient les trous et impacts de balles sur les murs des bâtiments d’Alger, en plus des trois horribles lettres OAS qui étaient inscrites partout. Le documentaire belge que j’ai trouvé dans les archives de la télévision algérienne retrace, en trois épisodes (chacune dure 52 minutes), la lutte du peuple algérien pour recouvrer son indépendance.

Par Djilali Khellas

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...