RSS

Zahia B. : la double culture, un atout

2 avril 2010

Non classé

C’est une Algérienne de Rouen, une Kabyle de Normandie, qui aime à la fois le français et l’arabe, le couscous et le camembert, Mouloud Feraoun et Emile Zola.

Zahia B., 26 ans, de retour au pays depuis un an, voulait découvrir la terre d’où ses parents étaient partis, celle qui nourrissait leur imaginaire en France. Avoir une autre vision de l’Algérie que celle entrevue durant les mois de vacances près de Tizi Ouzou. Installée à Alger dans le cadre d’un volontariat international en entreprise (VIE), cette jolie brune ne regrette pas son choix. Elevée à l’algérienne au sein d’un environnement français, la jeune femme a toujours su faire un atout de sa double culture, faire de cette spécificité son fil conducteur. Elle a ainsi intégré une école de commerce, Euromed, à Marseille, fédérée autour d’un projet de part et d’autre de la « mare nostrum ». Objectif : travailler dans ce bassin méditerranéen qui fait le lien entre ses deux attaches, ses deux nations. En 2007, elle voit passer une VIE d’un an pour un poste de chargée de communication à l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA). « Cela me faisait passer un an ici, l’emploi me correspondait. C’était maintenant ou jamais. Je ne voulais pas fuir la France. Je voulais venais voir le pays de mes origines. La fille d’émigrés rentre donc au bled en février 2007. Elle rejoint la communication de l’Ecole supérieure des affaires en Algérie, un projet porteur de sens pour elle. L’institut est franco-algérien. Il forme des cadres localement afin d’endiguer la fuite des cerveaux, en partenariat avec les meilleures écoles de commerce hexagonales. Les premiers moments à Alger sont quasi-euphoriques : elle redécouvre ses origines, des valeurs, un sens du contact. Un pays en pleine métamorphose aussi. Au bout de quelques mois, les premiers couacs se font sentir. Avant, elle « rêvait » El Djazaïr. Elle se confronte à la réalité : « il y a pas mal de différences de culture, avec ce que je connaissais en France notamment au niveau de la place de la femme, du mode de travail. » Elle a l’impression de « devoir s’adapter pour des choses basiques ». Plus d’un an plus tard, Zahia a trouvé les réponses à quelques-unes de ses questions. Se considère comme un vrai mélange de cultures française et algérienne et assume sa dualité. Même si celle-ci peut se montrer inconfortable : « Les Algériens me classent en tant que Française, les Français en tant qu’Algérienne. » La Kabyle espère être gardée ici. « J’ai envie de continuer à m’investir dans ce pays. Je m’y sens bien, j’ai envie d’apprendre encore de cette société, d’y créer quelque chose. » En France, elle allait voir tout ce qui a trait à l’Algérie. Ici, elle veut garder un lien avec la France. Comme beaucoup, elle a un pied dans chaque pays. Et reste droite dans ses bottes.

Par N. B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...