Après près d’une semaine d’attente, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)
a obtenu aujourd’hui le numéro du dépôt légal et d’ISBN de son livre « Amirouche, une vie, deux morts, un testament», a-t-on appris de bonne source. Il faut dire que d’ordinaire, le numéro d’ISBN est obtenu dans un délai ne dépassant pas les 48 heures. Le livre, mis sous presse, devrait être disponible dans une dizaine de jours. Des versions en arabe et en anglais sont également envisagées. Et l’édition européenne du livre est attendue pour la deuxième moitié du mois d’avril.
Dans ce livre étoffé de témoignages, Saïd Sadi évoque le parcours mais surtout les circonstances de la mort d’un des plus grands héros de la révolution. De par les révélations de première importance qu’il contient, cet ouvrage ne manquera sans doute pas de provoquer une polémique. Selon certaines indiscrétions, Sadi, s’appuyant sur des témoignages et des documents, privilégie la thèse d’un complot de l’armée des frontières algérienne alors sous l’autorité de Boussouf et de Boumediene.
Dimanche, les autorités semblent avoir déjà commencé à préparer leur riposte. Le ministre des Moudjahidines, Mohamed Chérif Abbas a présidé à Djebel Thamer, là ou ils sont tombés, une cérémonie de commémoration du 51éme anniversaire du martyr des colonels Amirouche et Si El Houes. Omar Sakhri, un commandant de l’ALN, un des cadres de la wilaya VI historique, a rapporté que les colonels Amirouche et Si El Haouès étaient, le 28 mars 1956, en mission vers le commandement de la Révolution installé en Tunisie. « Informés grâce aux renseignements de la Révolution de mouvements suspects des troupes françaises dans la région de Menaâ dans les Aurès, les deux chefs durent changer d’itinéraire, choisissant de se rendre en Tunisie par le Sahara en passant par Bou-Saâda », a-t-il indiqué. Selon lui, l’armée française aurait intercepté des messages en morse envoyés par les deux chefs de la révolution pour les localiser à Djebel Thamer où ils ont été encerclés par d’importantes forces coloniales, avant de tomber en héros… ». Une thèse qui ne recoupe pas, loin s’en faut, celle rapportée dans l’ouvrage de Saïd Sadi.
29/03/2010 | 12:41 |
30 mars 2010
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