Après la grève des enseignants qui a trouvé, pour l’instant, une issue, c’est les médecins du service public qui sont dans la bouse au lieu de la blouse. Ils ont été sommés les tobba de reprendre du service sinon tzaguett.
Le mystère de la Santé a décidé de mettre en œuvre les mesures prévues par la réglementation du travail. C’est-à-dire qu’il sera procédé à la retenue sur salaires pour les journées de grève et des mises en demeure individuelles leur seront envoyées pour abandon de poste. La retenue sur salaire est facilement faisable. Mais pour les mises en demeure, il faudrait les envoyer par poste à l’adresse personnelle de chaque médecin. Là c’est la galère. Généralement, les généralistes n’ont pas de logement et c’est une de leur revendication. Pour ceux qui en ont, rares sont les immeubles où les boîtes aux lettres existent; quand elles existent, il faut qu’il y ait des facteurs qui servent le quartier et quand les facteurs sont présents, il leur faut beaucoup d’adresse pour trouver l’adresse.
Au-delà de tout cela, loukène el houkouma veut mon opinion, il faut renvoyer tout ce beau monde. Sans préavis. A quoi peut servir un enseignant quand l’élève en fin d’études, diplômé, se retrouve recruté par l’entreprise nationale du hitisme? Et les autres, ces médecins qui ne savent même pas écrire lisiblement une ordonnance, ouach mel fayda de les retenir en poste quand leur clientèle, les patients qui n’ont de choix que l’hôpital pour aller se soigner ne peuvent pas acheter leurs médicaments. Mieux, même les boulangers, si l’idée leur prend d’arrêter le travail, il faut leur retirer leur registre de commerce. Les femmes réapprendront el khbiz et redeviendront des «boîtes à naître»
Mais avant tout cela il faut leur expliquer l’importance d’un député et d’un sénateur et ce, pourquoi vous leur octroyez des salaires aussi exhorbitants!
24 mars 2010
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