La réédition de ce billet est dictée par le congrès qui se tient actuellement, qui a fini hier et qui commence aujourd’hui à choisir ses nouveaux couteaux.
Il peut être bon, bas, mauvais, sale. Ça peut être un coup fourré, sec, fumant, dur, minable. On accepte bien le coup du sort, le coup de main, de pouce, le coup d’oeil, le coup de Jarnac. De chien, de fil, de chapeau, de tête. Coup de feu, de vieux, de folie, de fourchette, du ciel, coup de balais, «cou..stime», coup de théâtre, de bourse, de maître, de soleil, de froid, coup de pied… la liste est trop longue.
Bref, on le fait, on le tient, on le monte, on le donne. On peut le marquer, l’accuser, le boire, le rendre. Sans mot dire, et maudire, nous avons su encaisser tous les coups, on a pu aussi en esquiver beaucoup. Ça suffit, on est épuisé, «barkou» yanamarre des coulisses.
Rassemblez-vous, faites un grand congrès, dans vos salons. Dites-vous vos vérités, que chacun arrête de tirer la «couvirta» vers lui, il est temps de penser à ouled ce bled. Ceux-là qui n’ont pas pu suivre le rythme de vos réformes, ces cobayes qui n’ont pas choisi de l’être, et qui se sont vu renvoyer du «coulige». Ces fils d’ouvriers compressés, de jeunes retraités, jeunes chômeurs candidats au suicide. Ces ménagères, qui ont mis au clou leur seule «messiassa» pour le prix du couffin d’un jour. Coup dur. Ces familles en grève perpétuelle de la faim. Celles qui occupent les caves d’immeubles et côtoient les rats. Celles qui partagent les terrasses avec les chats de gouttières, et qui cachent leur misère sous le «pare-pain». Celles que vous ne recensez qu’à l’occasion d’élections. Celles qui n’ont connu la mairie qu’à l’occasion d’un acte, de décès.
Alors, messieurs, yal khaoua comme vous aimez à vous appeler, Faites de sorte que le Front de Libération nationale, qui a libéré hier la patrie, libère aujourd’hui le parti du FLN, car il nous appartient à tous.
23 mars 2010
Contributions