Lamothe-Fénelon 1651
Cambrai 1715
Philosophe, poète, évêque,
il a laissé cinquante-cinq ouvrages, dont deux au moins le placent au premier rang de nos gloires littéraires.
François de Salignac est né au château de Lamothe-Fénelon (canton de Payrac, Lot) en 1651.
A l’âge de douze ans, il vient suivre des cours à l’Université de Cahors. Après des études de belles-lettres et de philosophie, il se rend à Paris en 1665, pour achever plus rapidement sa formation.
Éprouvant un vif désir d’entrer dans la carrière ecclésiastique, il choisit de continuer ses études au séminaire de Saint-Sulpice. Il est ordonné prêtre à 24 ans, vers 1675. Son goût passionné pour l’éloquence, le porte à devenir bientôt le prédicateur du jour. Tout en s’attirant l’admiration d’un public, il acquiert de nouveaux titres à l’estime de ses supérieurs. L’archevêque de Paris le nomme, en 1678, directeur des Nouvelles Catholiques, institution destinée à la rééducation de jeunes filles protestantes converties au catholicisme.
Protégé de Bossuet, doté d’une grande habilité dialectique, il commence à écrire quelques traités, comme les Dialogues sur l’éloquence en 1681 Il écrit en 1687 son Traité de l’éducation des filles, pour les huit filles du duc de Beauvilliers, dans lequel il professe des idées pédagogiques très modernes par leur tolérance. Cet écrit attire sur lui les regards du Roi : en 1689, Louis XIV, poussé par des courtisans amis de Fénelon, nomme ce dernier précepteur de ses petits fils, le Duc de Bourgogne et le Duc de Berry. Fénelon rentre à l’Académie française en 1693. C’est dans cette intention de « perfectionner l’âme des princes » qu’il écrira son : Abrégé de l’histoire des anciens philosophes et ses Dialogues des morts (publié en 1712).
Louis XIV le nomme archevêque de Cambrai. En 1697, dans son ouvrage L’explication des Maximes des Saints, il défend le quiétisme contre Bossuet. Les deux grands prélats, naguère amis, se livrent désormais des combats théologiques. Les Aventures de Télémaque (publiées en 1699), déplurent à Louis XIV qui, se déclarant pour Bossuet, exile Fénelon de sa Cour, le prive de ses titres et pensions, et sollicite la condamnation de son livre auprès du pape Innocent XII. L’ouvrage est en effet condamné en 1699, mais les raisons de cette condamnation ne sont pas toutes religieuses, les vues politiques très avancées de Fénelon y sont sûrement aussi pour beaucoup.
Le roi n’aime pas Fénelon qui écrit des ouvrages où il montre qu’il espère voir réformer le gouvernement de la France. Il meurt dans son diocèse de Cambrai en 1715.
22 mars 2010
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