20-03-2010 Point Net
Le mois des fous
On allait presque l’oublier et c’est lui-même qui s’est chargé de nous rappelé qu’il pouvait être ponctuel et dans toute sa splendeur. Le printemps a pourtant failli ne pas être là. Il ne s’agit pas pour lui de disparaître, mais de reculer l’échéance. Et quand le printemps recule l’échéance, on sait ce qui se passe, inexorablement.
La pluie et le froid se prolongent, avant de brutalement céder la place et le ciel aux premières brulures d’un été sournois. Mais les saisons peuvent être prises de démence, elles persistent dans le calendrier, seul à en assurer l’alternance automatique.
Faut-il encore se fier au calendrier pour attendre le printemps ? Le printemps a pourtant failli manquer au rendez vous. C’est que les garanties du calendrier ne sont pas toujours suffisantes pour faire un solstice. Que serait par exemple un printemps sans vacances de printemps ?
Des enfants ont pu en avoir de justesse ou au rabais, les vacances. Il y en a même qui n’en auront pas du tout, mais ça reste une rumeur bienveillante, puisque » les responsables du secteur « ont tenu à rassurer élèves, parents d’élèves, » élèves qui ne vont pas à l’école et parents d’éléves qui n’ont pas d’enfants scolarisés.
Tenez, en pleine discussion sur le printemps à l’école, on a appris que le benjamin de la présidente d’une organisation de parents d’éléves et assimilés est âgé de… 35 ans. On sait que ça n’a rien à voir avec le printemps, mais quand même… Si on doit, une fois n’est pas coutume, se fier à la météo,
il fera encore beau aujourd’hui et demain. Les lendemains de catastrophe, les naturels et celles qui le sont moins, sont toujours porteurs de quelque générosité. Le soleil refera son apparition pour briller sur les galets d’oued désensablés et sur l’asphalte de l’autoroute encore renvoyée à la fin de l’été après avoir été promise pour tous les mois et inaugurée dans tous ses recoins.
Il n’y a pas eu d’école, mais il ya des vacances, le printemps, c’est ainsi, il est capable de toutes les incongruités. Grâce au printemps par exemple, la JSK va se qualifier au prochain tour de coupe d’Afrique, même en se faisant rattraper au score par un adversaire qui a joué à neuf pendant les deux tiers du temps.
On ne sait pas s’il va faire aussi beau au match retour mais on sait que ça va être un peu compliqué pour la JSK qui va, calendrier ou pas, se qualifier tout de même.
Allez, on ne va pas cracher sur un bonheur si désespérant : Le FLN a même réussi une performance et le soleil n’y est pour rien : réélire Belkhadem en hiver et l’annoncer au printemps. C’est vraiment le mois des fous.
21 mars 2010
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