Echorouk se débarrasse des parasites et revient sur la toile
Après un rude combat, le quotidien Echorouk a pu récupérer l’adresse de son site, www.echoroukonline.com, piraté depuis une semaine, selon un plan bien conçu, par des hackers égyptiens, sous l’instigation de personnes puissantes, selon les investigations qui n’écartent pas l’implication de services secrets.
Le piratage de notre site internet a fait l’objet d’une enquête minutieuse menée par l’équipe technique locale et celle de Gecos, fournisseur d’accès internet, afin de déterminer les responsables de cette opération qui ressemble fort à une prise d’otages assortie d’une demande de rançon, puisque les hackers ont demandé qu’Echorouk présente « des excuses au peuple égyptien », condition préalable à la restitution de la dénomination du site. Ces pirates et leurs commanditaires qui se sont institués représentants officiels du peuple égyptien ont échoué à imposer leur logique, car Echorouk n’a fait que défendre les algériens et leur histoire en affrontant la campagne d’injures, consécutive à l’élimination des pharaons de la Coupe du Monde de football.
Les hackers ont tenté d’influencer l’opinion publique égyptienne et algérienne par des messages insérés dans la page d’accueil de notre site, accusant Echorouk de semer la zizanie, alors qu’au contraire des médias égyptiens, tout le monde sait que nous n’avons fait qu’appeler au calme et à la raison depuis septembre passé. Notre seul divergence avec l’Égypte c’est l’offense infligée à nos symboles et nos martyrs et nous défions quiconque de prouver que notre quotidien ait proféré ne serait-ce que la moitié d’une insulte contre le peuple égyptien ou ses symboles.
Les techniciens d’Echoroukonline assistés par des experts en informatique ont réussi à démasquer les auteurs de ce délit électronique sur la toile, qui sont nombreux soit par leur participation technique soit par leur financement pour clore définitivement le site. Ces informations ne seront pas divulguées mais utilisées pour poursuivre les pirates en justice.
Les hackers ont pris tout leur temps et usé de gros moyens pour infiltrer un serveur, en l’occurrence Gecos qui héberge de nombreux noms de domaine de sociétés nationales et la plupart des journaux dont Echorouk, et mettre la main sur le code du compte de Gecos chez Onlinenic le registre américain. Les pirates ont demandé le transfert du nom de domaine d’Echorouk vers la société Godaddy qui l’a enregistré à leur nom, transfert tout à fait légal selon les opérations sur le WEB, qui prouve que l’affaire a été minutieusement préparée.
Sitôt alertés, les responsables de Gecos ont instauré un état d’urgence et se sont attelés à rendre les autres serveurs inviolables afin de protéger leurs clients.
Les sociétés d’enregistrement des sites à travers le monde qui ont été aussitôt avisées, ont enquêté et abouti à la conclusion du vol du nom de domaine qui a été immédiatement restitué à Gecos qui abrite le site d’Echoroukonline.
Par ailleurs l’équipe technique a découvert que les hackers disposaient de serveurs de conception très sophistiquée dotés d’autres technicités telles que les processus de protection que ne possèdent que les opérateurs dans le domaine. Ils ont aussi acquis des serveurs dont les droits s’élèvent à 900 dollars par mois, ce que ne peut s’offrir un pirate ordinaire. Godaddy a refusé de donner des éclaircissements, mais son propriétaire a déclaré à la direction d’Echorouk qu’un des pirates était son ami, ce qui tend à prouver que tout un réseau de plusieurs parties est impliqué dans l’opération.
Echoroukonline est devenu une cible de choix avant le match des qualifications pour le Mondial, entre l’Algérie et l’Égypte au Caire. Les attaques se sont multipliées au fil des semaines où Echorouk remontait le peloton des médias en répondant aux campagnes menées par les chaines et le pouvoir égyptiens. Echorouk a fait l’objet d’attaques concentrées pour son élimination, sauf que la direction du site a pu y faire face. Mais cette dernière opération a été programmée à grande échelle, et si elle a pu bloquer le site durant une semaine, elle a encore échoué au vu des moyens utilisés.
20 mars 2010
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