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Une ville, une histoire Sidi Bel Abbes, ville plurielle

19 mars 2010

Non classé


« Histoire » Ambiance envoûtante de nostalgie qui baigne les lieux, car cette ville a été tant aimée.

S’il y a une histoire à raconter sur Bel Abbes, c’est celle de son ouverture sur le monde et sur la grande tolérance de ses habitants. Rares sont les villes d’Algérie où il règne une telle diversité d’origines. Ville coloniale par excellence, Sidi Bel Abbes passera du stade de petit bivouac militaire fondé vers 1840 à une grande et belle ville de plus de 100 000 habitants quelques années plus tard seulement. Au point que Napoléon III qui la visitait, s’exclamera : «Mais c’est un petit Paris !»
Sidi Bel Abbes sera le creuset de tant de races et d’ethnies. Elle commencera par être la base de la légion étrangère, un corps d’armée constitué de soldats venus du monde entier.
Puis elle deviendra la ville d’adoption d’Européens venus de partout construire ce qu’ils croyaient fermement être leur nouvelle patrie. Français de souche, Espagnols en grand nombre, Italiens, Alsaciens, Lorrains et même gitans se bousculaient pour construire la nouvelle ville. Autour du «Ptit Paris» venaient s’agglomérer des quartiers indigènes occupés par des paysans de la région et d’ailleurs. Tribus des Amarna et des Ouled Brahim, Chleuhs et Chaouias du Maroc, Arabes Hmianes du Sud-Ouest, berbères chéragas de la région de Mostaganem. Puis vinrent des Noirs du Touat. Plus tard, vinrent des Kabyles et quelques Mozabites. Après l’indépendance s’installèrent aussi des gens venus de l’est du pays.
Vous serez envoûté par la nostalgie ambiante qui baigne les lieux, car cette ville a été tant aimée. Ceux qui y ont vécu ne l’oublieront jamais. Ni l’extraordinaire tolérance de ses habilitants. Ici, Sidi Bissenti (Saint Vincent) jouit de tout autant de considération que le saint patron de la ville, Sidi Bel Abbes El-Bouzidi.
Ce wali salih était lui-même venu de Fès où ses ancêtres, des chourafa, étaient vénérés. Il s’était mêlé aux belliqueuses tribus de la région et avait fini par se faire adopter. Son histoire, riche et merveilleuse pourrait faire l’objet d’un film. Son mausolée se trouve aujourd’hui dans le quartier de Barianto (Bario Alto).
Comme le reste de l’Algérie, Sidi Bel Abbes a aussi été frappée par la vague de violence qui a bouleversé la société algérienne, mais les Abbabsas et les Abbassiate continuent de vivre dans une convivialité peu commune.
La beauté de la ville a été quelque peu outragée par la construction de nouveaux ensembles urbains laids et anarchiques. Pourtant la cité de Sidi Bel Abbes a gardé les bras grands ouverts et la gentillesse au c’ur. «Ici, les aurores sont calmes».

M. M.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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