J’ai lu, il y a quelques jours, une nouvelle faisant état de mesures de sécurité intensifiées ayant pour objectif d’éviter qu’il y ait des dérives, à l’occasion de la tenue du 9ème congrès du Front de libération nationale (FLN),
qui aura lieu aujourd’hui, à Alger. Pour être sincère avec vous, dans les premiers temps, j’ai cru que les mesures allaient être prises à l’occasion d’un match « derby » opposant le MCA- USMA. Toutefois, après une profonde réflexion, j’ai constaté qu’il s’agit vraiment d’une formation politique qui gouverne le pays et dirigée par le premier Magistrat du pays.
Je me demande, dans ce cadre, comment se fait-il qu’un parti incapable d’affronter la colère d’un groupe de militants et qui manque de mécanismes de dialogue, puisse faire face aux problèmes rongeant la société algérienne? Ce parti a atteint, ces dernières années, un degré incroyable de laisser-aller, au point que ses sincères militants et partisans ayant participé aux réalisations du Front ont souhaité qu’il soit mis au « musée », au lieu de le maintenir dans son état actuel, caractérisé par des clivages et tensions internes, pour en arriver à l’utilisation de bâtons et des armes et ce, en l’absence d’une direction capable de cerner et de maîtriser les conflits internes.
Cette direction qui a opté pour la politique du mutisme, vis-à-vis à l’« accaparement » de quelques sièges des Mouhafada, des années durant, tels qu’était le cas à Oran et à Béchar, où l’on a tenté, à maintes reprises, de mettre le feu aux sièges de ce parti, sans qu’il n’y ait de réactions.
Sans doute, la position négative de la présidence vis-à-vis de ce pourrissement et le fait de ne pas intervenir fait partie de sa stratégie visant à affaiblir le parti et le maintenir soumis, puisqu’il n’a pas besoin d’un « front puissant », pour éviter la reproduction du scénario « Benflis ». La meilleure preuve est que les organisateurs ont écarté l’hypothèse du déplacement du président au congrès, pour annoncer son discours pour la deuxième fois consécutive et qu’il a chargé, comme d’habitude, l’un de ses conseillers pour la lecture de son discours adressé aux participants au congrès.
Entre temps, le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, veillera à exécuter à la lettre, le contenu du « message présidentiel secret », que les délégués ne sont pas autorisés à consulter ou l’adopter, en vertu de la logique du « clan d’en haut », qui ne reconnaît pas le principe de la « base militante », afin de maintenir le secrétaire général M. Abdelaziz Belkhadem dans son poste actuel et que le président préserve également son poste de président d’honneur.
Le public présent à la salle abritant le congrès scandera « quatrième mandat » et les militants applaudiront le début d’une nouvelle ère et le « nouveau- ancien » commandement reconnaitra ses sacrifices et son patriotisme. Les militants mettront leurs mains droites sur leurs cœurs tout en écoutant l’hymne nationale…
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19 mars 2010
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