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14.Une ville, une histoire L’épopée de Djazia

19 mars 2010

Non classé

Une ville, une histoire
L’épopée de Djazia (14e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 13e partie n Cheikh Ghanem réussit à récupérer son fils enlevé à la naissance par ses oncles maternels.



Le cheikh, amusé, suit la bataille engagée entre les enfants. Ils sont tous armés d’épées en bois et s’envoient des coups, se font des croche-pieds, tombent l’un sur l’autre. L’un d’eux – le garçon récupéré chez les Zénètes — semble le plus excité de tous, et, apparemment, il a le dessus sur ses compagnons.
Le cheikh, sans hésiter, va dans sa tente et appelle sa femme.
— Viens, lui dit-il, sors un instant.
La Zénète obéit. Son époux la conduit jusqu’aux enfants et lui montre le groupe.
— Vois, lui dit-il.
A ce moment-là, son fils, qui a réussi à terrasser tous ses compagnons, brandit son épée.
— Pitié ! crient les vaincus sur un ton pathétique
— Il n’y a pas de pitié, dit l’enfant !
Et il fait semblant de transpercer ses compagnons, puis, il les aide à se relever et leur dit :
— Peuh ! Vous êtes de piètres guerriers !
Cheikh Ghanem hoche la tête.
— Et toi, dit-il au jeune garçon, toi qui as vécu parmi les laboureurs, tu te crois un bon guerrier ?
— Je le serai, répond fièrement le garçonnet.
— En attendant, tu ferais mieux de ne pas déchirer tes vêtements…
— J’ai donné des coups et j’en ai reçus !
Il montre ses bras et ses jambes en sang.
— Tu n’as pas mal ?
s’inquiète sa mère
— Même quand ils ont mal, dit le garçonnet, les hommes ne se plaignent pas !
Et il va, avec ses compagnons, jouer ailleurs.
— Ça, c’est mon sang, dit Cheikh Ghanem ! Un véritable Banû Hilal, qui saura défendre les siens contre les Zénètes !
— N’oublie pas que les Zénètes sont ses oncles, dit la jeune femme. Il a autant hérité de ton caractère et de ceux de ta race que de mon caractère et de ceux de ma race !
— Quoi qu’on en dise, ce sera un Banû Hilal ! Les poètes chanteront ses exploits et les générations futures se rappelleront toujours Dhiyab le Hilalien !
Le cheikh a vu juste : son fils, Dhiyab, est effectivement de l’étoffe dont on fait des héros. A peine âgé d’une dizaine d’années, dit la légende, il monte à cheval et s’essaye, à la course, avec les jeunes de la tribu. A douze ans, il participe aux campagnes de son père et aux razzias.
— Cet enfant est exceptionnel, dit le cheikh à sa femme.
— Tu sais qu’il commence à faire la cour aux filles ?
— Ah bon ? dit le cheikh.
— Je devrais dire à une fille : la fille de ton frère, Djazia
Le cheikh sourit.
— C’est une jolie fille, mais je pense qu’il aura beaucoup de rivaux… Et puis, Djazia est comme lui : elle a beaucoup de caractère…
— Tu veux dire que c’est une fille très maligne ! (à suivre…)

K. N.

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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