Premiers émois (12e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 11e partie n Omar est mis à l’aise par son oncle qui attend de lui beaucoup.
La voiture s’arrête devant une luxueuse demeure, entouré d’un mur peint en blanc. L’oncle Tahar sort une clé de sa poche, appuie dessus et une porte en fer s’ouvre : c’est le garage. L’oncle fait entrer la voiture.
— Voilà, dit-il, nous sommes arrivés !
Il l’aide à sortir ses bagages de la malle, puis ils sortent du garage.
— Voilà le jardin, dit l’oncle
Omar est émerveillé par les allées bien taillées et les massifs de fleurs.
— Comme c’est beau, dit-il
— ça te plaît ? dit l’oncle
— Oh, oui…
— C’est vrai, tu n’es jamais venu ici…
Il l’invite à entrer dans la maison ;
— Eh, dit l’oncle, il n’y a personne ?
Omar, occupé à regarder autour de lui, n’entend pas le bruit de pas.
— Mais c’est le petit Omar… Ah, comme il a grandi !
Il reconnaît à peine, dans la belle dame qui lui parle, la femme de son oncle, Zahra. Il va vers elle et l’embrasse ;
— Comment vont ton père, ta mère et toute la famille,
— Tout le monde va bien ma tante, tout le monde vous embrasse…
— Cela fait longtemps que nous nous sommes vus… Ce n’est pas l’envie d’aller faire un tour au pays qui manque, mais on ne peut pas déplacer Rafik… et on ne peut plus le laisser, non plus…
— Et Rafik, comment va-t-il ?
— Il est dans sa chambre… Depuis qu’il a appris que tu viens, il ne tient pas en place !
— Eh bien, dit Tahar, conduis-le dans sa chambre !
— Il n’est pas trop fatigué ? (à Omar) tu veux peut-être aller d’abord dans ta chambre, te rafraîchir…
— Non, non, dit Omar, je veux voir Rafik…
Il monte à l’étage, derrière Zahra. Quelle belle maison, se dit-il, c’est encore plus luxueux que dans les feuilletons télévisés… Et surtout, quelle propreté !
Zahra pousse une porte ;
— Rafik, je t’emmène Omar !
Rafik, un pauvre petit corps, recroquevillé dans son lit, des magazines épars autour de lui, lève son visage amaigri. Omar reconnaît à peine le garçon qu’il a connu il y a quelques années.
— Rafik, mon cousin !
Il va vers lui et l’embrasse affectueusement. Zahra, elle, ferme la porte, laissant les deux garçons seuls. (à suivre…)
K. Y.
Voir tous les commentaires sur cet article:
http://nadorculture.unblog.fr/2010/03/19/une-ville-une-histoire-zineb-2/#comments
19 mars 2010
Histoire