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DOUZE QUESTIONS A MONSIEUR AHMED OUYAHIA PREMIER MINISTRE : OU VA L’ ALGERIE ?

15 mars 2010

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Monsieur le Premier Ministre, vous avez parfaitement raison de souligner dans votre conférence   que   personne ne peut se prévaloir d’être  plus nationaliste qu’un autre et notre  jeune équipe de foot baal  composée en majorité d’émigrés  a donné  les leçons  pour le dépassement de ce nationalisme chauviniste

utilisé par certains pour des intérêts occultes alors que le mal est souvent en nous.  Etant le fils d’un des plus grands révolutionnaires et dont la famille a tout donné pour la révolution algérienne dont je suis fier,   je n’ai  de leçons  de nationalisme à ne recevoir de personne. Aussi,  connaissant  votre esprit pour une critique productive,  permettez moi , Monsieur le premier Ministre, avec tout le respect que je dois à votre haute fonction, de vous poser  quelques questions  et également  de faire quelques propositions suite  à votre récente intervention en tan que secrétaire général du RND et surtout aussi lorsque vous êtes intervenu  en tant que premier Ministre .

1-Pensez vous réellement que le passage sans transition du Remdoc au crédit documentaire (Crédoc ) est  la solution miracle  de  la traçabilité  c’est à dire une lutte  contre  les surfacturations  alors  qu’il faille s’attaquer aux dysfonctionnement des structures de l’Etat ,  et vous le savez ,  la traçabilité existe déjà au niveau du Remdoc ?

2.-Cette mesure autant que la suppression des  crédits à la consommation,  permettra t- elle une baisse de la facture de la valeur des importations globalement  et vous le savez la production locale est mineure  important presque 75% de nos besoins. Donc  cette mesure à terme  permettra  t– elle de dynamiser une  production et exportation  hors hydrocarbures et  l’essence de l’envolée  de la facture des importations ne réside  t- elle pas fondamentalement  dans la maitrise  de la dépense publique globale ? Ne s’agit-il  pas pour paraphraser les militaires  s’insérer les tactiques au sein de la fonction stratégique et de s’attaquer à l’essentiel et non au secondaire selon le théorème connu  en sciences politiques des 20/80% ?

3-Cette procédure  technique  normale sous d’autres cieux , appliquée sans transition  sans la préparation du système bancaire se limitant à être de simples guichets administratifs,  dont les réformes  de fond sont souvent annoncées  mais différées, enjeux énormes  du pouvoir, car lieu de distribution de la  rente des hydrocarbures qu’il s’agit impérativement de démocratiser la gestion, car propriété de  toute la Nation, ( les différents scandales  financiers  touchant tous les secteurs étant là pour nous interpeller )  ne risque -elle  pas de  pénaliser  les petites et moyennes  entreprises  déjà fragiles et représentant la majorité du tissu productif hors hydrocarbures,  qui ne disposent pas de fonds de roulements suffisants  et les orienter vers  la sphère informelle déjà florissante comme en témoigne  la domination du cash existant  une intermédiation financière informelle  alors que les fondamentaux de l’économie moderne doivent reposer sur le respect du contrat et le  crédit ?

4.- Cette procédure ne risque t- elle  pas de produire un nouveau monopole privé beaucoup plus néfaste que le monopole public, source de surprofits, de gaspillage et de surcouts pouvant assister   à des ententes  de monopole et donc à des hausses de prix supportés par le consommateur dont  les  couches plus défavorisées , pénalisées par un retour  à l’inflation et à une concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité de couches spéculatives qui captent une fraction croissante de la rente des hydrocarbures . Processus amplifié par  la faiblesse de l’Etat régulateur stratégique en économie de marché,  qui ne saurait signifier anarchie,   l’Algérie étant dans cette interminable transition depuis 1986, expliquant d’ailleurs les difficultés de la  régulation tant politique, sociale qu’économique ?

5.-Ne  serait-il pas  souhaitable pour toute politique salariale inexistante actuellement assistant à des redistributions passives de rente,  et éviter des tensions inutiles que  l’organe  national de la statistique , l’ONS,  à la fois révise ses calculs  d’indice des prix , le besoin étant historiquement daté  et réalise des enquêtes  précises liant l’accumulation, la répartition du revenu  et le modèle de consommation par couches sociales.

6- La corruption  certes existant dans toutes les sociétés développés , mais   par rapport au produit intérieur  brut relativement étant  relativement  faible,  car existant de véritables contrepouvoirs inexistants en Algérie ( problématique d’un véritable Etat de droit, l’opposition productive étant utile pour le pouvoir lui même)) , ne prend t- elle pas   des proportions alarmantes  en Algérie , s’étant socialisée , que certains veulent banaliser,  car jouant  comme facteur de redistribution, certes fortement inégalitaire  de la  rente des hydrocarbures dévalorisant par là  les  véritables créateurs  de richesses  , le travail et l’intelligence  et donc les véritables entreprenants?

7.-Ce mal profond qui ronge  le corps social ,conduisant à  une démobilisation de la population algérienne , une névrose collective, un divorce croissant Etat/citoyens et dont    les pratiques de certains responsables contredisent  leurs discours,  ne risque t-il pas  de  conduire à une société anomique  telle  que décrite par le grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun dans son cycle descendant , freiné transitoirement par  une  redistribution passive de la rente des hydrocarbures qui va inéluctablement  à l’épuisement  entre 15/25 ans ?

8-Ne  serait-il pas  souhaitable   qu’un débat national devant conduire à des propositions concrètes  , loin de ces séminaires et de ces rencontres internationales souvent  inutiles et coûteuses, pouvant être assimilées à de l’activisme  ( car que rapportent-ils en termes de valeur ajoutée à l’Algérie ? ) sous la haute autorité du président de la République avec des experts indépendants  se fasse  d’abord sur le  futur rôle de l’Etat dans le développement économique et social  au sein d’ ‘une économie mondialisée , pour l’Algérie au sein de l’espace euro-méditerranéen et arabo-africain son espace naturel, et ensuite  sur les couts   et la  viabilité financière  de nos réserves  d’hydrocarbures  car existent  différentes versions contradictoires et ce afin d’éviter les rumeurs dévastatrices pour la Nation, renvoyant d’ailleurs à l’urgence d’un  nouveau système de communication collant  à la réalité mondiale des nouvelles technologies? Ce débat devrait concerner  également les impacts réels économiques et sociaux (couts par rapport aux normes internationales et aux prévisions et à la  qualité)   des 200 milliards de dollars de dépenses monétaires entre 2004/2009 car l’important n’est pas d’étaler  des réalisations physiques ?

9-Le grand problème ne réside t-il pas  dans une plus grande  moralité des personnes chargées  de diriger la Cité , éviter les relations  personnalisées certes existantes partout mais dominantes en Algérie et l’efficacité des institutions impliquant la refonte de l’Etat , une réelle  décentralisation  (pourquoi pas la régionalisation économique à ne pas confondre avec l’avatar du régionalisme néfaste), les nouveaux codes  de gestion locale impliquant une participation plus active de la société à la responsabilité et à gestion et non voir une déconcentration administrative  qui produirait une   bureaucratie locale paralysante ?

10-Le blocage n’est-il pas  d’ordre systémique  et donc ce mal ne réside t-il pas  dans le système bureaucratique rentier  dans la mesure où la sphère informelle dominante  contrôlant plus de 40% de la masse monétaire en circulation produit de la bureaucratie paralysante favorisant donc cette corruption  qu’il s‘agit de combattre par la mise en place des mécanismes transparents  véritablement démocratiques et non par des mesures autoritaires qui produisent l’effet inverse ?

11.-L’urgence n’est-elle pas  dans  une plus grande cohérence et visibilité dans la démarche de la politique socio-économique globale, éviter les instabilités juridiques perpétuelles, adapter l’Algérie à la dure réalité de la mondialisation ?

12- Et pour terminer, Monsieur le premier Ministre, l’option stratégique n’est-elle pas  un consensus national au moyen d’un dialogue permanent, seul outil moderne de la gouvernance,  qui ne saurait signifier  unanimisme, signe de décadence de toute société ? Tout gouvernement peut se tromper, son  grand mérite étant de rectifier ses erreurs  mais l’erreur la plus grave est de continuer dans une  voie  suicidaire.
Avec ma très haute considération
Docteur Abderrahmane MEBTOUL  Professeur  d’Université en management stratégique



15-03-2010
Docteur Abderrahmane MEBTOUL  ademmebtoul@gmail.com mobile 0661552928

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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