Culture (Lundi 15 Mars 2010)
Reflet culturel
Le Pen de France et les “Le Pen d’Égypte”
Par : ABDENNOUR ABDESSELAM
Bien naturelle et légitime la réaction plaignante des officiels face à la folie absurde, abjecte et anti-algérienne de Le Pen. Bien normal et surtout très attendue que notre communauté en France crie au scandale sur le même sujet. Oui que l’acte de Le Pen
est choquant, insupportable, haïssable, criminel et condamnable mais Le Pen n’a pas fait pire et plus grave que ce qu’ont fait les “Le Pen d’égypte”. En effet, tous statuts sociaux confondus, du simple citoyen au journaliste, aux reporters, aux avocats et aux hommes politiques les “Le Pen d’Egypte” ont piétiné, souillé, craché, déchiré, déchiqueté puis brûlé notre drapeau sans qu’aucune réplique politique franche et ferme de nos mêmes officiels et de notre même communauté algérienne en France n’ont levé le moindre doigt pour donner la mesure adéquate qui se devait d’être donnée. Il s’en est même trouvé un ambassadeur qui a frôlé de légitimer ces actes pour les rendre presque “licites” au nom d’un faux cordon ombilical. C’est à la presse algérienne plus directe, particulièrement celle du secteur privé, à qui a échu, par substitution, le devoir de répondre sans la moindre hésitation aucune à un tel “tremblement de terre” fait de haine, de malveillance, d’inimité et d’agressivité. Quel sens peut avoir le vieil et caduc argument qui consiste, nous dit-on chaque fois, à ce mettre au-dessus de ses bassesses ? Nous nous posons la question de savoir si ce n’est pas justement en raison de cela que les “Le Pen d’Égypte” continuent encore aujourd’hui de nous harceler et de nous provoquer. Il est vrai que le silence est parricide mais tout dépend du sens qu’on met dedans. Il ne s’agit point ici de suggérer de s’engager dans le phénomène de la réciprocité mais bien d’avoir des positions de principes. En attendant Godot, Le Pen de France et les “Le Pen d’Égypte” continuent de manger crûment de l’Algérien. Si le cas de la non-reconduction du joueur Ghiles tenait réellement au fait d’avoir hissé les couleurs d’une armoirie, comme supposé dans nos journaux sportifs, alors tous les “Le Pen du monde” en riront jusqu’à la jubile.
A. A.
(kocilnour@yahoo.fr)
P. S. : Il faut savoir que les habitants des oasis du Siwa en Égypte ont vécu le même calvaire subi par nos joueurs et supporters au motif qu’ils sont des Amazighs. Sans commentaire !
16 mars 2010 à 0 12 11 03113
Bonsoir,
Pour avoir été à Siwa au moment du match Algérie Égypte du Caire, je peux vos assurer les habitants de Siwa n’ont subi aucun désagrément. Et entre nous, ils se contrefichent pas mal des malheurs algériens… maalesh.