! Il faut toute une panoplie de rumeurs ou jusqu’à que tout le monde croit en ces rumeurs pour que nos gouverneurs sortent de leur silence et démentent ce lot de cacophonies.
C’est ainsi que Ahmed Ouyahia, le patron du RND et non en cette circonstance de remettre les pendules à l’heure, a osé nous parler et nous dévoiler certaines situations. Il s’est prononcé comme chef du gouvernement. Autant que chef de l’exécutif, il semble avoir les mains liées ou il se plie au «droit de réserve». Et enfin Ouyahia a tenu à nous rassurer sur la santé de notre Président, Bouteflika nous a bien dit qu’il est le Président de tous les Algériens, et aussi de son frère. C’est comme pour dire que les images de la réception en familles Bouteflika-Zidane sont bien réelles et auraient été «diffusées» pour mettre à genoux les forces de l’inertie ou le clan adverse. Et c’est là où tout s’embrouille dans nos têtes, nous les citoyens. Oui, on se perd dès que l’on nous parle de la main de l’étranger de forces occultes alors que nous croyons que tout cela est derrière nous. Nous n’avons rien compris quand Ouyahia nous insinue que la grève des enseignants et celle des médecins seraient illégales en nous évoquant le droit à l’éducation et à la santé. Ce qui est vrai en partie, mais qu’ils soient maltraités en leur versant un salaire de misère est aussi une injustice. On aurait bien aimé que Ouyahia, chef de parti ou chef du gouvernement, nous donne son avis sur les revendications des médecins et des enseignants. Et pourtant, lui même, a affirmé que cette hausse des prix ne serait pas justifiable et qu’elle ne viserait qu’à saboter une équipe qui travaille. On accepterait cette réflexion de Ouyahia, le chef du RND, mais jamais d’un chef du gouvernement, car il fait tout pour combattre la spéculation et régule les marchés. Je suis sûr et certain si Ouyahia ou un autre responsable nous désigne ces forces ou ce clan, le peuple soutiendra leur action et ira avec ce courageux responsable jusqu’en enfer. Malheureusement, ces déclarations ne sont pas convaincantes, car le citoyen ne croit plus aux paroles mais à l’action. Souhaitons que Ouyahia, le chef du gouvernement rectifie le tir et nous parle d’action.
14 mars 2010
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