Ce qui a été écrit sur l’Emir Abdelkader n’était pas impartial, a affirmé l’historien algérien et membre de l’instance scientifique de la fondation Emir Abdelkader, M. Habib Chenini.
Animant la 44ème conférence sur l’Emir Abdelkader, dimanche, au lycée « Imam El Houari » d’Oran, dans le cadre des conférences organisées par sa fondation pour revaloriser le patrimoine de cette personnalité algérienne historique, M. Chenini a souligné que la plupart des écrits ayant abordé la personnalité, la lutte et les sacrifices de l’Emir contiennent des erreurs qui doivent être corrigées pour éclairer le lecteur et montrer la véritable image et carrure de ce grand chef. Il a insisté sur certaines références et sources occidentales abordant la vie et la personnalité de l’Emir Abdelkader qui ont fait abstraction du parcours de cet homme en rapportant beaucoup d’informations erronées, tout en soulignant que plus d’un millier de livres ont été consacrés à ce chef de la résistance populaire algérienne. M. Chenini a appelé à cette occasion à une nouvelle lecture de ce qui a été écrit sur l’Emir Abdelkader, ainsi qu’une étude et une révision d’un certain nombre de ses ouvrages, en ajoutant qu’il est impératif « par équité envers l’Emir Abdelkader et par devoir, de mettre en exergue les hauts faits de notre histoire nationale », de se faire montre de rigueur scientifique et d’aborder le patrimoine écrit sur l’Emir par la recherche et la vérification. L’intervenant a mis l’accent dans cette communication qui s’est articulée autour du volet « la gestion de la guerre par l’Emir Abdelkader » et ses actes volontaires visant à mettre fin à la guerre et à imposer sa logique à l’ennemi. Le membre de la fondation Emir Abdelkader s’est basé dans ses lectures sur diverses références qu’il a estimées comme modèles de traitement scientifique objectif du patrimoine du héros algérien, notamment l’ouvrage « De Louis Philippe à Napléon 3, l’Emir vaincu mais victorieux » de l’écrivain Boualem Bessayeh et « l’Emir Abdelkader » du chercheur défunt français, Etienne Bruno et « la vie de l’Emir et son djihad » de son compagnon Hadj Mostafa Touhami et « les recherches dans la personnalité de l’Emir » du regretté Yahia Bouaziz
9 mars 2010
Colonisation