Questionnées dans la rue, dans les librairies, devant la Faculté d’Alger ou encore dans quelques magasins de mode sur le nom de nos plus brillantes écrivaines ou débutantes, les réponses sont éloquentes. Deux noms se partagent la vedette, Assia Djebar et Ahlem Mostaganemi.Mais il n’est pas question de citer les œuvres ou très
peu, Femmes à Medine, L’Amour la Fantasia, La Soif ou encore La femme sans sépulture souvent étudiés à l’université ou rencontrés sur une étagère familiale. La nouvelle génération d’écrivaines est quasiment ignorée. A des questions connaissez-vous Leila Marouane, Karima Berger et Najia Abeer ? Les réponses sont non. Très peu ont lu Maïssa Bey et Malika Mokkedem, certaines parlent de Yamina Mechakra La grotte éclatée. Très peu suivent l’actualité littéraire et les jeunes filles préfèrent les romans d’amour et ont leurs vedettes sans conteste Danielle Steel, la dame du roman rose, ou l’intarissable Harlequin de la grande société canadienne. Elles demandent donc pourquoi nos écrivaines n’écrivent-elles pas des romans d’amour ? Les femmes plus âgées ont des lectures multiples mais les plus intellectualisées citent Marguerite Duras ou Simone de Beauvoir, le nom de Doris Lessing ou Nadine Gordimer, deux Nobels, n’est revenu qu’une fois. La thématique abordée par Assia Djebar est très peu appréciée, une jeune fille avait lu Femmes à Médine et ne l’a pas aimé donc n’a plus cherché à lire cette écrivaine. Les lectrices ne sont pas constantes, elles lisent ce qu’elles trouvent intéressant sans un choix de nom au préalable, d’autres puisent dans ce qui est proposé dans la presse ou dans les émissions de télévision.
A. S.
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/03/07/article.php?sid=96677&cid=16
7 mars 2010
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