Tounsi avait interdit à Oultache de quitter le territoire national
L’analyse balistique de l’arme du crime serait en cours à l’étranger
Les
éléments chargés de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-directeur
général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, n’arrivent toujours pas à
trouver une explication au fait que le pistolet du suspect principal de
l’assassinat, en l’occurrence le colonel Oueltache Chouaib, s’est
enraillé juste après avoir tiré deux balles seulement. Cet incident a
suscité l’étonnement des hauts responsables de l’Etat. Les enquêteurs
ont décidé de soumettre le pistolet et les munitions pour analyse dans
un laboratoire étranger, fort probablement américain.
Dans ce contexte, une source bien informée du dossier de l’assassinat
d’Ali Tounsi a révélé les raisons qui auraient poussé le colonel
Oueltache, soit le principal suspect, à commettre ce crime. De sa part,
la DGSN a décidé de recourir aux services d’un laboratoire étranger
pour effectuer des analyses de la pièce d’arme et les munitions dont
s’est servi le tueur.
Malgré la disponibilité de moyens d’analyse au niveau de la DGSN, la
sensibilité de l’affaire a obligé les enquêteurs de recourir aux
services d’un laboratoire étranger, dans le but de rassembler autant
d’informations que possible. Dans le même sillage, les enquêteurs sont
stupéfaits de constater que le pistolet avec lequel le crime a été
perpétré, s’est enraillé alors que son utilisateur est un ex militaire
qui a travaillé pendant de longues années dans la lutte contre le
terrorisme et il portait toujours une arme. Comment se fait-il donc
qu’il ne l’ai pas entretenue !
Selon l’enquête en cours, le suspect principal, Oueltache Chouaib,
était le seul cadre qui pouvait accéder au bureau du défunt Ali Tounsi,
sans fouille. Ce dernier a profité de cet avantage, quand il est entré
au bureau de Ali Tounsi, il portait un pistolet qu’il a dissimulé dans
sa sacoche à main. Le colonel Oueltache, après avoir tué à bout portant
son supérieur, a été vu entrain de tirer d’une manière hystérique en
sortant du bureau d’Ali Tounsi.
Après quelques minutes de l’incident, le ministre de l’Intérieur et des
collectivités locales a ordonné le rassemblement de tous les documents
mis sur le bureau du défunt et a demandé la remise des vidéos des
caméras de surveillance, de l’arme du crime et le portable du suspect à
l’un des cadres de la DGSN. Pour rappel, l’enquête a été confiée au
divisionnaire Merzak Ghebri.
Il y a lieu de relever que le colonel Oueltache a décidé de commettre
son crime suite à la décision prise par le défunt Ali Tounsi,
l’interdisant de quitter le territoire national, sachant qu’il était au
courant de son limogeage par l’intermédiaire d’un quotidien national.
Aussi, selon certaines sources, le Colonel Oueltache n’a pas planifié
d’assassiner Ali Tounsi, mais il l’a fait sous l’effet de l’énervement,
notamment après avoir été informé par l’un de ses collaborateurs que le
colonel Ali Tounsi devrait lancer un avis aux différents ports et
aéroports, lui interdisant de quitter le territoire national.
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5 mars 2010
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