« 2010 : l’année de la furie mania ? ». C’est l’intitulé de notre article, paru au Quotidien d’Oran du 07/01/2010, où nous avons déjà esquissé quelques signes avant-coureurs de ce temps-ci, au regard des relations humaines devenant, au fil des semaines qui passent, de plus en plus endiablées. Le temps des démons est tellement expéditif
!Effectivement, et sans avoir aucune intention de verser dans le catastrophisme débridé, le Monde est en train de se diriger à toute vitesse plus que par le passé, d’après les projections de futurologues multidisciplinaires , vers les tentations maléfiques de la violence multiforme accompagnée par des aléas de la nature, et ce, après que l’humanité eue vécue les furies, en tous genres, qui ont parcouru une bonne partie de l’époque du 20 é siècle non moins chargé, paradoxalement, par de merveilleuses réalisations et avancées au profit du bien-être de l’humanité dans son ensemble. Malheureusement, le genre humain ne cesse de faire répéter les lubies pernicieuses d’hier conjuguées à celles d’aujourd’hui, se caractérisant par d’autres maléfices d’un nouveau genre, liées au diable du Capital souvent fatal en terme de destruction.
À ce sujet, nous notons l’évanouissement des idéologies humanistes, laissant la place à l’épanouissement de celles des « ventrilogies » et leurs multiples conséquences dont Tag âlaman tag : Au « puissant » d’imposer sa puissance.
En ce qui concerne notre pays, après la nuit coloniale et une exemplaire lutte de libération nationale victorieuse pour voir le jour de la liberté, la dernière décennie du 20 é siècle fut chargée d’horribles violences en effervescence à ce jour dont la résurgence fulgurante, jamais égalée, du diable de la corruption, entre autres adversités, aux divers risques et impacts pulvérisant tous les équilibres de moralité régissant notre jeune société laquelle, malgré toutes ces défigurations, aspire à tourner la page du passé et de regarder avec anxiété l’avenir expurgé, espère-t-elle, de toutes les vilenies et aléas de la mauvaise gouvernance ainsi truffée de peaux de bananes – les diableries – pour ceux et celles qui marchent sans faire attention ou mettre les pieds tantôt par trop d’assurance en soi-même , tantôt par confiance aveugle vis-à-vis de ses semblables.
Malheureusement, et pour l’ensemble du monde, l’avenir serait toujours chargé de piéges et d’angoisses pour le genre humain là où il se trouve avec, cependant, des spécificités et prédispositions liées aux différents contextes et caractères que chaque peuple façonne selon son génie en face à tous les diablotins se nichant dans les lieux de l’ignorance et de l’arrogance. Et de l’Argent !
D’une manière générale, la nature humaine reste constamment préoccupée voire polarisée, toujours vers l’avant, sur les voies et moyens lui permettant d’améliorer voire maîtriser son environnement. A ce sujet, justement, cette semaine a été caractérisée par de fortes chaleurs, au sud de la planète, alternées par des tempêtes de neige et de vents, dévastateurs au nord du globe, lesquels ont causé la mort des dizaines de personnes notamment en France.
Le tout, issu des dérèglements climatiques, provoquant des fluctuations saisonnières influençant les tempéraments des êtres vivants à tous les niveaux du globe terrestre. En effet, ses pôles subissent, par la force du mouvement de la nature, des phénomènes météorologiques et tectoniques endiablés dont les cyclones dévastateurs, déplacement des icebergs tout autour de la banquise nordique, les tsunamis, les séismes, éruptions volcaniques, etc.
En outre, le genre humain engendré a ses dépens d’autres malheurs liés à son mode de gouvernance, des affaires de la cité et des campagnes, devenant excessif dans tous les domaines sans pour autant qu’il en tienne compte de ses limites le traversant et minent ses espoirs, les exprimant le plus souvent pathétiquement, pour un mieux-être toujours fuyant. Insaisissable. A l’image de la corruption – le plaisir préféré du Diable – rongeant sournoisement les règles d’or de la bienséance individuelle et collective. En ce qui nous concerne, elle est en train non pas seulement de corrompre nos mœurs socioculturelles mais intensifie les propensions vers la criminalité à tous les niveaux de l’édifice étatique. Une terrible gangrène d’autant plus que le distributeur de la rente – foyer des métastases – se concentre dans un seul noyau !
LA LUTTE CONTRE TOUTES FORMES DE CORRUPTION EMANE D’UNE VOLONTE POPULAIRE ACTIVE
DE LA BASE AU SOMMET DE L’EDIFICE ETATIQUE
Et non dirigée par une instance gouvernementale fusse-t-elle puissante et volontariste. En revanche, elle gagnerait d’efficacité, si elle serait accompagnée pas à pas par une volonté popularisée et mobilisée médiatiquement de la base au sommet des organes élus et constitués, et surtout entretenue intelligemment et constamment dans le temps et l’espace par des élites hors du commun. Elle constituerait leur cheval de bataille : Un sujet privilégié. Une lutte victorieuse à acquérir par le fer et le feu ! De la base : le Fer. Au sommet de l’Etat : le Feu.
En réalité, une œuvre de longue haleine, certes, mais concluante à terme si ses promoteurs et exécutants sont déterminés de la mener à bon port. Y compris au prix de la perte de leur vie ! Car le grand djihad, dont parlaient les survivants de celui contre l’oppression coloniale, c’est précisément celui-là. Par conséquent, la transmission du flambeau intergénérationnel, de la liberté et la dignité nationale, c’est justement de continuer inlassablement d’expurger la société de tous les germes de la sujétion maléfique dont, justement, la corruption laquelle, souvenons-nous, fut la cause essentielle de notre colonisation hier et colonisabilité au temps actuel.
Ainsi, nos gouvernants gagneraient à plus de crédibilités s’ils évitent les raisonnements du genre : Pourvu que le « gros » de la rente irait vers la satisfaction des besoins sociaux de la majorité des citoyens se décrivant, malheureusement, en adeptes du : boulot, casse-croute, dodo, et que peu importe pour ces gouvernants et gouvernés les « grignotages » du peu des richesses par des requins pullulant de plus en plus dans les océans de l’ignorance conjuguée aux impunités.
C’est cet état d’esprit défaitiste pour les uns et, laxiste pour les autres, et ce, pour des considérations égocentriques liées à leur fixation, contre vents et marées, au pouvoir et les situations de privilèges et, à partir de là, provoquent tant de désastres et de malheurs annihilant en profondeur toutes bonnes volontés voulant changer les choses dans le bon sens. Celui de la probité du moins relative car, il ne faut pas se leurrer, il n’en existe pas de parfaite.
Par conséquent, le terme « lutte contre la corruption » devrait changer de connotation au profit d’un autre chargé de pertinence aussi bien du coté de la planification, l’exécution et, surtout, du coté des impacts allant dans le sens de cette moralisation exigeant nécessairement à ce qu’elle soit diffuse, non folklorisée, et, enfin, d’éviter autant que possible les chocs entre les institutions et les gens de générations différentes.
En d’autres termes, puisque le ver est dans le fruit, il serait salutaire de changer et le lieu du trou ou est planté l’arbre et ce dernier. Radicalement ! Pour ce faire, il faut d’abord réfléchir profondément, car l’ouvrage n’est pas aisé, mais non impossible pour ceux sachant ce qu’ils font et non qu’ils se soucient de ce que pensent ou font les autres. En clair, se sentir déterminé et surtout capable de changer, de fond en comble, le rapport des forces. Et surtout de ne plus la considérer comme un alibi servant les desseins liés à l’abus et la fixation outrancière à un système de pouvoir arrangeant les intérêts égocentriques.
Enfin, c’est toute une culture méritant toutes les toiles picturales, en la matière, affichées partout à l’image de l’emblème national. A l’image, également, de celles ou figurent les idoles, de l’équipe nationale du football, et que tous les jeunes et moins jeunes les connaissent, jusqu’aux noms et prénoms, et les honorent après un match victorieux – une découverte de gros requins de la corruption – et, donc, ces luttes anti-corruption seraient dignes d’être comparées aux troupes de gladiateurs et autres illustres guerriers conquérants de l’époque portants des messages divins, du bon sens et de sagesse, suivis de comportements moralisants lesquels sauront, en principe, surmonter toutes les autres épreuves.
Une œuvre salutaire à plus d’un titre. Et, alors, nous redeviendrons, à juste titre, un exemple à suivre pour les pays arabes. A l’exemple de la révolution de libération nationale du 1er Novembre !
BON SENS ET SAGESSE FACE AUX DEMONS DE LA DEMESURE ET DES ARROGANCES MOYEN-ORIENTALES
Le deuxième sujet d’actualité, nous paraissant important de l’agencer dans la présente contribution, est lié aux derniers événements et impacts issus de la récente rencontre entre l’Iran, la Syrie, et quelques factions importantes voire déterminantes de la résistance libanaise et palestinienne.
Cet assortiment, d’Etats et d’organisations populaires, est en fait une union de forces, susceptible d’aimanter d’autres non moins aimantant, concourantes et concurrentielles à toutes autre forces en présence dans cette région aux multiples enjeux économiques et, surtout, sécuritaires.
La Syrie, après avoir assaini et fortifier sa situation auprès de ses voisins sauf avec Israël, occupant le Golan – un chantage implosé intelligemment par ladite Syrie – et rétablies, dans les « règles de l’art », ses relations avec les USA, vient de réussir, de par sa situation géopolitique, justement, des prouesses en terme d’équilibre des forces en présence dans la région aux mille et un problèmes.
Un axe basé sur toute une autre stratégie par rapport à celui : Arabie Saoudite, Jordanie, Egypte, Ramallah. Un axe encerclant l’encerclement !
En effet, ce dernier tourne autour de l’or noir-les hydrocarbures – des pays du golfe dont le pivot central est bien évidemment l’Arabie Saoudite accompagnée dans sa périphérie par L’Egypte, la Jordanie et Israël, possédant quand à elle, le diable de l’or jaune ! (1).
Alors que l’axe ci-dessus décrit plus haut, tournant autour de la Syrie confortée pat l’Iran, est basé sur d’autres valeurs existentielles. L’Histoire se répète en dépit des Nemrod des temps actuels. L’Irak, de son coté, pourrait bien constituer le cheval de Troie – de la Démocratie – en train de trottiner, par le fer, le feu et le sang, dans ce sens.
L’histoire est en train de se répéter. En effet, l’assemblage des intérêts stratégiques, dans cette région tumultueuse, n’a cessé de se faire et de se défaire.
Le dernier dénouement brutal, en la matière, fut la dislocation en 1961 de l’union dite arabe, entre l’Egypte – pays du bakchich et du haschich – et la Syrie – celui des maâfiyine claniques et des hashachines à l’acide -, engendrée après la guerre de Suez. en 1956.
Cette tentative unioniste était minée dés le départ par les combines des royaumes de l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Irak. Le tout, bien évidemment, sous la houlette des pays occidentaux et les USA grand Satan en titre, parrain du diablotin défini à Israël.
Actuellement, nous vivons une union d’un autre genre. Un nouveau « croissant fertile » – en vérité il est ancien depuis l’époque de Nabuchodonosor-, entouré d’étoiles scintillantes différentes de celles qui entouraient celui décrit plus haut, ainsi défini, au croissant habité par le Diable, par le défunt guide Khomeiny.
La prochaine réunion de la ligue des pays arabes, convoquée en urgence par le Qatar, se tiendra en l’absence/présence de L’Iran et Israël – les nouveaux parrains guerriers en coulisse-, va encore se cafouiller dans les sourires de circonstances. Cependant, elle se tient dans un contexte des plus endiablés dont le dernier assassinat « mystérieux », aux Emirats arabes unis, du militant activiste de Hamas, Mahmoud al-Mabhouh !!!
1- Une allégorie perse, datant de l’époque du Mazdéisme, mentionne ce qui suit. Un diable rencontre un homme et lui pose une énigme. Celle-ci est : «Je suis le feu – Ana nar – ; je mange le feu – Ouanakoul’nar ; Oueli’garabni yelhab ; et celui qui m’approche s’enflamme. Qui suis-je ?». Alors, l’homme d’emblée lui dit : tu es le diable. Ce dernier ainsi dévoilé, déçu, laissât ledit homme vaquer à ses occupations. Le suivant répondit avec hésitation : le Feu. -le pouvoir – ; ou l’or – l’argent – . Alors le Diable, ravi, dis à l’homme : An ! Toi, tu as bien répondu, tu seras mon «ami».
Une autre version rapporte l’énigme comme suit : Alors le diable dis à l’être humain: «je suis l’ardeur, je me nourris de l’incandescence, et celui qui m’approche devient une braise»
Dans le Saint Coran, la Sourate XV «Al-Hijr», verset 42, rapportant les paroles de sa Grandeur Le Seigneur des deux mondes, à l’intention de Satan :«Sur Mes serviteurs tu n’auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés»
4 mars 2010
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