Actualité (Lundi 01 Mars 2010)
L’ASSASSIN DE TOUNSI SORT DU COMA
Le colonel Oultache entendu cette semaine
Par : Neïla B.
Selon des sources proches des enquêteurs, l’audition de l’assassin sera entamée dans les tout prochains jours. Un examen psychotechnique sera établi. On parle du professeur Ridouh.
Le colonel à la retraite Oultache Chouaïb est hors de danger. Son état de santé s’est stabilisé et demeure stationnaire après l’opération chirurgicale qu’il a subie, jeudi dernier, à l’hôpital de Bab El-Oued. Selon une source proche de sa famille, joint hier par téléphone, Oultache a été transféré samedi à une heure tardive de la soirée à la salle de réanimation de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja et se trouve sous haute surveillance. Des sources proches des enquêteurs confirment à Liberté que l’audition du colonel Oultache, l’assassin du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, se fera dans les tout prochains jours, dans une semaine très probablement.
Des sources proches de sa famille nous ont confirmé que le colonel Oultache s’est réveillé avant-hier vers 19h, mais il est dans un état de choc. “Il est sous le choc et ne parle pas”, nous a-t-on indiqué. Alors que des informations distillées dans la presse ont fait état de son décès lors d’un prétendu transfert à l’étranger, Chouaïb Oultache est bel et bien en vie. Les enquêteurs, qui doivent entamer leur travail d’investigations en vue d’élucider l’assassinat du DGSN, ont du pain sur la planche. Car beaucoup de zones d’ombre devront connaître des éclaircissements à l’exemple des véritables motivations du meurtrier ainsi que sa version des faits. À en croire un policier présent sur le lieu le jour du drame, le “colonel Oultache a perdu beaucoup de sang”. Il affirme qu’“il y avait du sang partout et qu’il était quasiment interdit de s’approcher de lui avant l’arrivée de l’ambulance”.
Il faut savoir que Oultache avait été atteint par balle à la jambe et à l’épaule par des policiers de la garde de Ali Tounsi qui sont intervenus après le drame, contrairement à la première version selon laquelle il se serait donné la mort après avoir tué le DGSN.
Des enquêteurs de la Police judiciaire, qui travaillent sur ce dossier, affirment que le colonel Oultache sera d’abord soumis à un test psychotechnique. C’est ainsi qu’on avance le nom du professeur Ridouh, directeur de l’hôpital Franz-Fanon de Blida, qui a déjà eu à traiter Boumarafi, l’assassin du président Boudiaf un certain 29 juin 1992 à Annaba. Il s’agit pour les enquêteurs d’établir d’abord un rapport sur son état mental lors du crime surtout que le communiqué du ministère de l’Intérieur affirme qu’il était atteint d’une crise de démence. Ce qui l’aurait poussé à commettre l’assassinat.
Dans l’entourage de la famille Oultache, les visites sont strictement filtrées. On n’a permis les visites qu’à sa femme qui se déplace avec une escorte policière. Son domicile sis à Hydra est quadrillé par la police,
à l’intérieur des agents en civil
sécurisent les lieux. Cependant, des voisins nous ont affirmé hier lors de notre déplacement que les membres de la famille Oultache ont quitté les lieux. “On a vu sa femme seulement les 2 premiers jours qui ont suivi l’assassinat de Tounsi”. Un autre voisin nous confirme qu’ils (les Oultache, ndlr) ne sont pas chez eux.
Nous avons tenté hier de nous rapprocher du domicile Oultache, mais les services de sécurité nous ont demandé de quitter les lieux. “Il n’y a personne, laissez vos coordonnées, la famille va vous contacter plus tard”, nous a-t-on dit. La villa de Oultache se trouve à quelque 300 mètres du domicile du défunt Tounsi. Hier, les mesures de sécurité ont été renforcées aux alentours. La circulation automobile devant la maison du défunt est interdite pour l’organisation de la veillée du 3e jour.
1 mars 2010
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