La Maison de la culture de Tizi Ouzou abrite, depuis hier et ce, jusqu’au 1er mars, diverses activités culturelles et artistiques organisées en commémoration du 18e anniversaire de la mort de l’écrivain Mouloud Mammeri, survenue dans un accident de la circulation dans la nuit du 25 au 26 février, près de Aïn Defla.
Au programme figurent des conférences et des expositions retraçant la vie et l’œuvre du père de la Colline oubliée, des projections de films, ponctuées par un premier tour de manivelle pour la réalisation d’un film Am I mezrane, dédié au combat de la femme algérienne, ainsi que des récitals poétiques et un concours de la meilleure dictée en tamazight, en reconnaissance des efforts déployés par l’auteur de Tadjeroumth pour la promotion de la grammaire de cette langue. Un hommage lui est également rendu à Beni Yenni, son bercail, par l’association culturelle Talwit. Mammeri a vu le jour le 20 décembre 1917 au village de Taourirt Mimoun, sur les hauteurs des Ath Yenni (Tizi Ouzou). «L’homme de lettres a légué à la postérité des œuvres fécondes et immortelles, continuant de marquer la culture algérienne d’une empreinte indélébile», soulignent les spécialistes. Ses romans, tels La Colline oubliée, l’Opium et le Bâton, le Sommeil du juste, et la Traversée du désert ont été traduits en plusieurs langues. C’est à ce linguiste qu’on doit également les recueils des Isefra (les poèmes) du troubadour Si Muh U M’hand, et des contes anciens Machahou Talamchahou. Le dramaturge Mammeri s’est distingué par sa trilogie théâtrale formée des pièces Le Foehn, Le Banquet et La Cité du soleil.
R. C. / APS
27 février 2010
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