Colonel Oualtache: Un jour sauveur, un autre assassin
Les informations au sujet de l’état de santé de l’assassin de Tounsi sont contradictoires. Certains disent que son état s’est amélioré, tandis que d’autres disent qu’il est dans le coma, après son transfert jeudi matin à l’hôpital Ain Naadja.
- A côté du nom du défunt Ali Tounsi, le nom qui revient le plus ces deux derniers jours est celui de Chouaib Oualtache. Le second a pointé son arme contre le premier et l’a tué au siège national de la DGSN. Peu d’informations circulent sur Oualtache, certains disent que c’est un collaborateur, et d’autres pensent que c’est un parent du défunt.
- L’assassin n’est autre que le directeur de l’unité héliportée à la DGSN. Il avait 64 ans. C’est un retraité de l’ANP qui a pris les rênes de l’unité héliportée dès sa création en 2003. C’est Tounsi lui-même qui a fait appel à lui pour cette nouvelle unité, et on dit qu’il était un excellent pilote militaire.
- L’unité héliportée se trouve à Dar El Beida, loin du siège de la DGSN qui est à Bab El Oued. Ce qui veut dire que l’auteur du crime se déplaçait au siège de la DGSN, pour assister à des réunions et si besoin, rencontrer le premier responsable de la police. Ce jeudi là, Oualtache avait selon toute vraisemblance rendez-vous avec Tounsi dans son bureau où une altercation verbale a éclaté avant que l’assassin ne sorte son revolver et ne loge six balles dans le corps de la victime.
- En revanche, la version officielle indique que le Colonel Tounsi est mort lors d’une séance de travail, qu’une crise de démence s’était emparée de l’assassin qui a retourné l’arme contre lui après avoir tiré sur Tounsi. L’assassin souffrirait de graves blessures qui ont nécessité son transfert à l’hôpital.
- Les informations relatives à l’état de santé mentale divergent. Si le communiqué du ministère de l’intérieur parle de crise de démence, d’autres sources affirment que l’homme était très calme et connu pour cela. D’autres évoquent un lien de parenté entre le défunt et l’auteur du crime, qui habiteraient le même quartier. L’assassin aurait personnellement conduit l’opération de déminage de la voiture piégée placée non loin du domicile de la victime lorsque les terroristes avaient ciblé le patron de la police en avril 2007.
27 février 2010
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