Composé de deux niveaux, le marché de la capitale, véritable poumon économique et commercial, brille surtout par la quantité des produits exposés soit à l’intérieur des boutiques, en forme de cagibis soit tout simplement étalés sur des planches en bois. Le va-et-vient incessant témoigne de l’activité qui y règne. Chaque étranger est considéré comme un acheteur potentiel. Les petits vendeurs et autres agents de change de devises n’hésitent pas à vous coller au train, des heures entières, pour vous convaincre soit d’acheter soit d’échanger votre devise contre des billets locaux complètement usés et rafistolés avec du scotch. Collants, et affichant une patience extrême, les jeunes vendeurs vont même jusqu’à vous supplier
de leur acheter quelque chose. Ainsi, un jeune vendant des lunettes de soleil, imitation parfaite d’une grande marque, est allé jusqu’à nous laisser
le choix de fixer nous-mêmes le prix de la monture. «1 000 ouguiyas c’est d’accord ?». Une affaire conclue pour l’équivalent de 35 DA seulement, alors que la même paire coûte sur le marché algérien pas moins de
4 500 DA. Le sentiment d’avoir profité de la détresse de ces gens nous taraude tellement qu’on finit par éprouver des remords. Mais la vie est ainsi faite. Business is business, n’est ce pas ?
27 février 2010
Histoire