Biographie Mouloud Mammeri

Biographie
Par Yacine Idjer

Mouloud Mammeri est connu d’un large public, notamment celui de l’ancien ne génération, par ses romans. Il est né le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun en Grande Kabylie. Il fait l’école primaire dans son village natal, avant d’aller, à l’âge de onze ans, s’installer chez son oncle à Rabat, au Maroc. Quatre ans après, il rentre au pays et étudie au lycée Bugeaud, où il prépare ses deux baccalauréats. De  là, il passe au lycée Louis-Le-Grand à Paris.

En 1939, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il était en vacances à Alger, Mouloud Mammeri est mobilisé au 9e RTA. Il est libéré en octobre 1940, et s’inscrit alors à la faculté d’Alger. Remobilisé après le débarquement améric ain en Afrique du Nord, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
Plus tard, après la guerre, il retrouve Paris où il passe avec succès le concour s de professorat de lettres et il rentre en Algérie en septembre 1947. Il fut professeur à Médéa en 1947-48, ensuite à Ben Aknoun. puis éclate la Guerre de libérat ion nationale. Pendant la Bataille d’Alger, en 1957, Mouloud Mammeri se trouvant dans la capitale rédigeait une pièce de théâtre, Le Fœhn, mais il dut détruire son manuscrit et se réfugier au Maroc pour échapper à la répression. Au lendemain de l’indépendance, il rentre en Algérie. Professeur à l’université d’Alger, il était directeur du Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques du Bardo (Alger).
Mouloud Mammeri est venu à l’écriture, donc au roman, par besoin de d ire , de se faire connaître, de faire connaître les siens : «Mon livre (il s’agit de La Colline oubliée, ndlr) date de 1940. Je me disais alors que mes expériences et celles de mes proches camarades kabyles valaient la peine d’être mises noir sur blanc. Mais j‘écrivais pour moi seul. C’est longtemps après, en 1946, que j’ai eu l’idée de transformer mes notes en roman.»
Quand Mouloud Mammeri voit que son manuscrit pouvait être publié, il l’envoya à une maison d’édition, à Paris, et attendit six mois avant d’avoir une réponse positive.
En 1952 paraît La Colline oubliée, suivi de Le Sommeil du juste (1955), L’ Opium et le bâton (1965), et La Traversée (1982). Des romans, mais aussi du théâtre avec Le Fœhn.

Y. I.