Culture : EN LIBRAIRIE
Je brûlerai la mer de Youcef Merahi
Les maux de la société
A l’école, Amar Boum’bara (déformation de bon débarras, patronyme hérité de l’administration coloniale française) est le souffre-douleur de ses camarades de classe. Toute la journée, il essuie quolibets, injures et moqueries. Docile et effacé, le héros du roman de Youcef Merahi voit filer sa vie dans son quartier de Belcourt.
Devenu adulte, il travaille à la mairie d’Alger où il est chargé d’enregistrer naissances et décès. Lorsque sa mère lui présente un jour la photo de l’épouse qu’elle a choisie pour lui, le fonctionnaire n’oppose aucune résistance ; pourtant, l’aârousa ressemble à un boudin éléphantesque. Afin de mettre un soupçon de piment dans une vie bête à pleurer, Amar s’offre des escapades déjantées avec ses acolytes : Akli «Z’yeux bleus», Boualem «Lemtatoué» et Mezmiz. Au menu de cette joyeuse bande : beuveries, mégabouffes et aventures d’un soir. A travers cette histoire, Youcef Mérahi évoque les maux qui rongent la société algérienne : les tabous, la «harga», le mal-être des jeunes, l’arrivisme, l’opportunisme, le terrorisme. De l’humour, un langage cru, et des mots tirés du dialecte algérien : «el batima noumro sitta», «houma», «walou», «zeït eqbaïl». Né le 11 janvier 1952, Youcef Merahi est diplômé de l’Ecole nationale d’administration. Il est actuellement le secrétaire général du Haut- Commissariat à l’amazighité. Parmi ses publications : Du rêve à l’éphémère, Cris en papier, Carnets de nuit, Post-Scriptum.
Sabrinal
Je brûlerai la merde
Youcef Merahi, Casbah
éditions, 2009
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/02/22/article.php?sid=96072&cid=16
22 février 2010
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